Sous une chaleur souvent déterminante et un peloton dans l’ensemble inconnu, l’équipe belge Bingoal découvre un Tour du Portugal où les Espagnols de Movistar partent favoris.
C’est la première fois que Tom Wirtgen va participer au Tour du Portugal qui débute ce mercredi soir par un prologue de 5 700 mètres dans les rues de Lisbonne. Le coureur de 25 ans s’est montré, avant et après les championnats nationaux, très régulier. Que ce soit sur les routes du Tour de Belgique (26e place) ou plus récemment sur le Tour de Wallonie (49e place), même si, bien sûr, ces classements généraux ne constituent qu’un vague repère pour tous les coureurs qui, comme lui, ne jouent pas la meilleure place possible, mais au contraire une efficacité d’équipier éprouvée.
«Après les championnats, j’ai eu une assez longue pause au niveau des courses, mais j’en ai profité pour bien m’entraîner. Je suis allé en altitude dans les Dolomites pour me préparer pour le Tour de Wallonie, où j’ai fait mon travail pour l’équipe. J’étais devant, on a montré le maillot, je n’ai pas fait de résultat, mais j’étais bien», explique ainsi Tom Wirtgen.
L’aîné des frères Wirtgen a manifestement pris goût à ce mode de préparation. «Ensuite, indique-t-il, je suis reparti m’entraîner dans les Dolomites pour ce Tour du Portugal. Et j’espère bien démontrer au Portugal sur les deux chronos (prologue ce mercredi soir et dernière étape) que ma forme est bonne. C’est un entraînement facile, mais si on monte pendant deux heures le Stelvio avec des watts forts, c’est déjà beaucoup avec des exercices. J’espère simplement que ça va porter ses fruits.»
Chez Bingoal, les coureurs belges Jelle Vanendert et Laurens Huys semblent tailler pour les étapes les plus dures, mais rien ne serait figé. «C’est une équipe un peu mixte, avec des grimpeurs, des rouleurs et des finisseurs. Nous n’avons pas vraiment de leader. Tout le monde aura sa carte. On verra jour après jour», promet ainsi Tom Wirtgen.
Movistar en tête d’affiche
D’expérience, le Tour du Portugal n’est pas si facile que ça à appréhender pour toutes les équipes étrangères. Il y a d’abord cette chaleur accablante qu’il faut surmonter, des parcours souvent plus durs qu’annoncés et ces coureurs locaux surmotivés pour ce rendez-vous. Tom Wirtgen confirme : «C’est une course qu’on ne connaît pas trop avec des coureurs contre qui on ne court jamais. La plupart des coureurs appartiennent à des équipes continentales portugaises qu’on n’a pas l’habitude de rencontrer. Du coup, on verra sur place. On sait toutefois qu’avec nous il y aura surtout les équipes Movistar et Caja Rural qui devraient faire le jeu. Sur les parcours, on n’a pas trop d’informations, c’est assez difficile de savoir par avance ce qu’on va trouver. Quant à la météo, on sait qu’on va courir sous une forte chaleur…»
Le rouleur luxembourgeois n’y voit de son côté que des éléments positifs : «C’est pas mal pour agrandir le moteur comme on dit, car il s’agit d’une longue course par étapes comme je n’en ai pas encore eu l’occasion de courir personnellement. C’est bien pour moi et la chaleur, je la supporte mieux que les années passées.»
Comme Tom Wirtgen arrive en fin de contrat avec son équipe Wallonie Bruxelles qu’il a rejointe en 2019, est-ce qu’un bon résultat comme un succès d’étape sur ce Tour du Portugal lui garantirait un avenir rassurant ? «Ce serait bien pour le moral. Cette année, j’ai fait le travail d’équipier et j’aime faire ça. Tout le monde ne peut pas gagner une classique, mais un coureur qui gagne une classique peut avoir besoin d’un coureur comme moi. Pour la suite, je n’ai pas eu encore de contact ni de discussion. Au niveau Continental Pro, cela se passe plus tard qu’en World Tour. Je ne suis pas inquiet, nous sommes encore au milieu de la saison. Des coureurs comme moi signent généralement en automne. Je ne me fais pas de soucis, cela devrait aller…»
Denis Bastien
Mode d’emploi
Les étapes :
Ce mercredi, prologue à Lisbonne (5,7 km)
Jeudi, 1re étape : Torres Vedra – Setúbal (175,8 km)
Vendredi 6 août, 2e étape : Ponte de Sor – Castelo Branc (162,1 km)
Samedi 7 août, 3e étape : Serta – Covilha (170,3 km)
Dimanche 8 août, 4e étape : Belmonte – Guarda (181,6 km)
Lundi 9 août, 5e étape : Agueda – Santo Tirso (171,3 km)
Mardi 10 août, repos
Mercredi 11 août, 6e étape : Viana do Castelo – Fafe (182,4 km)
Jeudi 12 août, 7e étape : Felgueiras – Bragança (193,2 km)
Vendredi 13 août, 8e étape : Bragança – Montalegre (160,7 km)
Samedi 14 août, 9e étape : Boticas – Mondim (145,5 km)
Dimanche 15 août, 10e et dernière étape : CLM de 20,3 km à Viseu.
Dernier vainqueur :
2020 : Amaro Antunes (Por)
Principaux engagés :
Antunes, Mestre, Vilela (W52/FC Porto), Carretero, Alba, Norsgaard, Mas (Movistar), Vanendert, Huys, Molley, Vallée, Venner, Wirtgen, Suter (Bingoal), Irizar (Euskaltel-Euskadi).
Les autres équipes : Burgos BH, Kern Pharma, Rally Cycling, Efapel, Israel Cycling Academy, Tavfer, Louletano, Radio Popular Boavista, Kelly-Simoldes, Antarte-Feirense, SwiftCarbon, Atum general-Tavira, LA Aluminios.