Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’espoir luxembourgeois de Leopard est déjà projeté sur la saison 2017 qu’il prépare avec ardeur.
C’est lui qui le dit sans tourner autour du pot. «Je ne regarde plus derrière et j’ai tourné la page du livre 2016 que j’ai d’ailleurs refermé…» Tom Wirtgen attendait tant de cette saison écoulée qui devait lui faire prendre son envol et lui permettre, pourquoi pas, d’arracher une place dans une équipe professionnelle. Un début de saison un peu plus poussif que prévu, mais surtout une chute, survenue dans le Grand Prix Criquielion, une épreuve belge, a brisé net son élan.
«Je n’ai pas souffert d’une simple fracture de la clavicule puisque mes ligaments étaient touchés. Du coup, mes deux mois d’inactivité m’ont empêché de briller sur le Tour de l’Avenir puis les championnats d’Europe. Par contre, j’étais content de signer la 26e place dans le chrono des championnats du monde», rappelle le longiligne espoir luxembourgeois. À 20 ans, le coureur de Leopard (NDLR : il a signé pour une année supplémentaire) s’est fait une raison. Il en a d’ailleurs profité pour faire le point. «J’ai souffert et je pense que cela va me rendre plus fort mentalement. Et puis je ne suis pas le seul à qui ce genre de choses est arrivé. Koen Pelgrim, mon entraîneur néerlandais qui me suit (NDLR : l’actuel entraîneur de l’équipe Etixx-Quick Step), m’a rappelé que pareille mésaventure était arrivée par le passé à des coureurs comme Tom Boonen et Mark Cavendish.»
Pour rebondir, Tom Wirtgen applique la seule technique qui marche. Le travail, le travail et encore le travail. Depuis deux semaines, date de sa reprise d’un entraînement hivernal on ne peut plus classique (VTT, natation, course à pied et entraînement routier), il s’y est remis avec la foi du jeune premier qu’il reste.
Car s’il ne prendra plus part aux stages hivernaux de l’équipe Etixx, il sait que Patrick Lefevere, le patron de l’équipe, gardera un œil sur ses résultats durant la saison 2017.
Une saison qu’il articulera encore entre l’équipe Leopard et la sélection nationale espoirs (avec laquelle il partira d’ailleurs du 16 au 23 décembre à Majorque). «Il est envisagé que je participe avec Leopard au Tour de Normandie, ensuite dans la saison, il me faudra faire un choix entre la Flèche du Sud (24-28 mai) et le Tour de Luxembourg (31 mai-4 juin) qui se suivent de trop près pour que je puisse enchaîner. C’est un peu dommage, mais je pense que ce sera l’un ou l’autre…», projette-t-il.
Pour le reste, la perspective de rouler sous le même maillot Leopard que son jeune frère, Luc, l’enchante forcément : «Il fera comme Pit Leyder la saison dernière, intègrera l’équipe pour le mois de juin, après ses examens scolaires. Ce sera cool de rouler ensemble. Luc sera un bon coureur, il sait lire la course et il est bon grimpeur, au point de me lâcher parfois à l’entraînement.» Mais quelque chose nous dit qu’en 2017, c’est bien Tom Wirtgen qui sera dur à suivre…
Denis Bastien
