L’espoir luxembourgeois semble prêt pour le grand rendez-vous attendu chaque année par les meilleurs espoirs mondiaux.
Du haut de ses 21 ans, Arthur Kluckers dégage une maturité et une force qui font de lui le leader informel de l’équipe nationale qui s’élancera ce vendredi pour un prologue de cinq kilomètres du côté de Charleville-Maizières. Quatrième de la Course de la Paix début juin, le champion national espoirs fut de nouveau très actif plus récemment sur les routes du très sélectif et réputé Tour d’Alsace. Le moment semble idéal pour percer au grand jour. Arthur Kluckers, qui se montre logiquement prudent, fait le point.
Quelles sont vos ambitions au départ du Tour de l’Avenir ?
Je pars avec l’ambition principale de faire un bon résultat sur une étape, en visant un succès. J’aimerais forcément en gagner une. Et puis on verra comment ça se passe pour le classement général en cours de route. J’espère que j’arriverai à me montrer. Les jambes sont là, je suis confiant.
Vous avez une idée des étapes qui pourraient vous être favorables ?
Je pense qu’il y a quelques belles étapes au début, propices au développement des échappées. Et puis j’ai noté la sixième (NDLR : le 19 août, entre Champagnole et Septmoncel) car il y a pas mal de dénivelé. On verra bien.
Physiquement, où en êtes-vous?
Je me sens très bien, le Tour d’Alsace, où je me suis échappée dans la dernière étape, m’a rassuré. Je sortais d’un stage de trois semaines en altitude. La forme est là et j’ai hâte de courir. Sur le Tour d’Alsace, j’ai certes souffert dans l’étape arrivant à La Planche des Belles Filles mais il faisait très chaud ce jour-là et j’ai eu du mal à digérer ces conditions.
Cela fait des années qu’on se retrouve en sélection nationale, on se connaît et c’est quelque chose qui est appréciable
Vous avez déjà participé au Tour de l’Avenir en 2019 (66e place finale). En quoi est-ce une course particulière ?
D’abord, on retrouve les meilleurs au monde dans notre catégorie. C’est aussi une course où il y a beaucoup de chutes, notamment sur les premières étapes, donc il faudra faire très attention. Je sais aussi qu’une échappée peut bouleverser le classement général. Et puis les trois dernières étapes en montagne, dans les Alpes, sont très dures, chacun le sait.
Justement, la haute montagne vous fait-elle peur ?
Non, cela ne me fait pas peur car j’ai déjà montré en République tchèque (Course de la Paix) que je pouvais bien faire. C’est sûr qu’il y a quatre ou cinq grimpeurs qui sont au-dessus du lot, mais je pense que derrière, je peux avoir ma place.
Un bon résultat sur ce Tour de l’Avenir vous permettrait-il de passer chez les pros ?
Je ne sais pas, mais c’est clairement une belle opportunité pour se montrer.
Comment jugez-vous votre équipe, la sélection nationale pour ce tour de l’Avenir ?
Je pense que chacun pourra se montrer, il faut donner sa chance à tout le monde. Tom Paquet est notre sprinteur. Mats Wenzel grimpe bien, Loic Bettendorff et Rik Karier sont polyvalents. Raphaël Kockelmann peut faire un bon chrono. Ce sera intéressant.
L’aspect collectif est important dans un Tour de l’Avenir ?
Oui, c’est très important et c’est un atout quand on part dans une telle épreuve par étapes de dix jours. Nous, cela fait des années qu’on se retrouve en sélection nationale, on se connaît et c’est quelque chose qui est appréciable.
Entretien avec Denis Bastien