[Cyclisme] Ries ne baisse pas les bras

Le grimpeur luxembourgeois, dont l’équipe Arkéa-B&B Hotels vit sans doute ses dernières semaines, va enchaîner les classiques canadiennes qui débutent ce vendredi avec le Grand Prix de Québec, et le Skoda Tour de Luxembourg.

Il avait découvert les deux classiques canadiennes et lorsqu’il a été appelé à y participer à nouveau, Michel Ries ne s’est pas fait prier. «J’étais au départ l’an passé (NDLR : il avait abandonné après avoir fait son travail d’équipier), c’est une belle semaine. Québec et Montréal sont deux belles courses, c’est toujours sympa», explique le grimpeur luxembourgeois de 27 ans.

«Montréal, c’est plus dur que Québec où le parcours a un peu changé. Ce sera un peu moins punchy. Normalement, Montréal, c’est davantage pour les grimpeurs. Mais ce sont deux classiques dures», détaille celui qui a enchaîné Tour de l’Ain et Renewi (ex-Tour du Benelux) où il s’est échappé dans l’avant-dernière étape.

De quoi effacer sa déception de ne pas avoir été retenu par sa formation pour disputer le Tour d’Espagne. «J’avais effectué une bonne préparation en juillet pour être bien à cette période de la Vuelta. Le programme a changé et le Renewi Tour ne me convenait pas trop bien. Mais désormais, un beau bloc m’attend avec les classiques canadiennes et le Tour de Luxembourg», raconte Michel Ries sans se plaindre pour autant.

«L’étape de Vianden sera la plus dure

Le retour sera forcément expéditif. «On va rentrer lundi matin et mercredi, on sera au départ du Tour de Luxembourg où je n’ai plus couru depuis 2022. J’ai vraiment insisté pour le disputer. Je n’y ai pas participé en 2023 et 2024 et cela me faisait mal au cœur de ne pas être au départ. Comme je disputais la Vuelta, l’enchaînement n’était pas possible. Je suis très motivé», poursuit Michel Ries.

Bien entendu, il n’a pas manqué de scruter le parcours. «L’étape de Vianden sera la plus dure, mais les autres ne seront pas un cadeau non plus (il rit)! C’est toujours des parcours difficiles et cela me plaît. C’est évidemment le long chrono qui va décider beaucoup de choses», détaille-t-il en poursuivant : «Je suis heureux, en forme, je vais essayer de montrer quelque chose et me faire plaisir.»

«On lit ce qu’il y a dans la presse»

Ce regain de motivation ne sera pas de trop alors que l’avenir de l’équipe Arkéa-B&B Hotels s’assombrit jour après jour.

Son patron, Emmanuel Hubert, vient juste de s’exprimer dans les colonnes du Parisien. «La fin de l’aventure se rapproche. Il me reste une cartouche, une seule. J’espère que ce sera la bonne, je veux y croire. Ce n’est pas possible autrement. Le 1^er octobre, si je n’ai rien, tout s’arrêtera. À 90 %, c’est foutu. Mais ça veut quand même dire qu’il reste 10 %. Cela se tente», expliquait ainsi celui qui se dit également prêt à déposer de sa poche et à fonds perdus une garantie bancaire de 80 000 euros auprès de la fédération internationale (UCI) pour un dépôt de licence…

«On lit ce qu’il y a dans la presse. On n’a pas d’autres nouvelles. La situation reste la même», souligne de son côté Michel Ries, conscient qu’il lui faut impérativement marquer les esprits pour rebondir dans un contexte international pour le moins morose. «C’est clair qu’il faut profiter de chaque course pour faire le mieux sans se prendre trop la tête. Il y a beaucoup d’incertitude dans le vélo en ce moment et ce n’est pas facile avec plusieurs équipes qui ne savent pas où elles vont (NDLR : c’est notamment le cas des équipes belges Lotto et Intermarché-Wanty). Beaucoup de coureurs ne savent pas ce qu’ils feront l’an prochain, il y a beaucoup de tension dans le peloton à cause de ça», conclut Michel Ries.