Michel Ries, le grimpeur luxembourgeois de l’équipe Arkéa-B&B Hotels, fait sa rentrée ce samedi en Espagne sur le Grand Prix Castellón, où il va retrouver plusieurs compatriotes.
Le temps passe vite», s’amuse Michel Ries en laissant échapper un sourire. Le Luxembourgeois, qui aura 27 ans le 11 mars, attaque sa sixième saison chez les professionnels, la quatrième pour son équipe française Arkéa-B&B Hotels. On sent, au timbre de sa voix, la détermination qui l’anime.
Comme lorsqu’il décide cet hiver de devancer le stage organisé avec son équipe. «Début janvier, explique-t-il, j’étais en Espagne. J’ai d’abord fait un stage personnel et ensuite avec l’équipe.» Il n’est pas rentré au pays et le voici ce week-end au départ des Grand Prix Castellón, samedi, et de Valence, dimanche.
«J’ai passé un très bon hiver. Je n’ai pas eu de maladie, c’est une bonne chose. J’ai pu éviter les mauvaises conditions luxembourgeoises. Tous les feux sont au vert pour commencer la saison», note Michel Ries. Évidemment, il a reçu son programme annuel, mais ne peut le confirmer : «Cela va ressembler aux années passées, je pense. Je ferai des courses que je connais déjà.» La possibilité de le voir effectuer un enchaînement Giro-Vuelta, comme en 2024, est grande. Il ne peut pas le confirmer, mais on pressent qu’il repart sur ce type de schéma. «Je peux juste dire que cela ressemblera à mon programme de l’an passé.»
Dans tous les cas, après ce week-end d’ouverture espagnol, on le retrouvera, comme son compatriote Luc Wirtgen, au Tour d’Oman (8-12 février). «Je l’ai déjà fait et j’aime bien cette course. C’est parfait pour monter en puissance», assure-t-il. Plus tard dans la saison, on l’imagine sans doute au Tour de Catalogne (24-30 mars). «J’avais aimé ce schéma qui a bien fonctionné avec de bons blocs de préparation avec de grandes courses derrière. C’est quelque chose que je vais poursuivre…»
Progression en cours
On connaît ses aspirations de capitaine de route auprès des jeunes recrues et ses qualités de coéquipier pour ses leaders en haute montagne. Il ne sera pas dénué d’ambitions pour autant. «Cela dépendra des courses. Dans certaines épreuves, j’aurai peut-être plus de liberté. Ce sera à voir avec mes responsabilités d’équipier», assure-t-il avant d’ajouter : «J’aimerais être compétitif dans les grands tours.»
Car physiquement, Michel Ries en est convaincu, il n’en a pas terminé avec sa propre progression. «L’an passé déjà, j’ai passé un cap physiquement. Cela ne s’est pas vu directement dans les résultats, mais je le ressens. Cet hiver, j’ai de nouveau bien travaillé, notamment de manière spécifique afin de combler des déficits. Je pense avoir encore de la marge. C’est ce que je bosse en ce moment.»
On connaît la situation de son équipe Arkéa-BB Hotels qui va se lancer sur deux fronts cette saison. D’abord à la recherche de sponsors pour le manager, Emmanuel Hubert, puisque les engagements se terminent fin 2025. «C’est dur tous les jours d’aller rechercher des sponsors, mais j’aime mon équipe, mes 150 salariés, rappelait ce dernier récemment dans les colonnes du quotidien sportif français L’Équipe. On est de grands garçons avec nos partenaires : on a jusqu’à six mois de la fin du contrat pour se dire mutuellement où l’on va. Fin mars, début avril, on saura si on continue ou on arrête fin 2025.»
«Une année décisive»
«Pour le moment, commente Michel Ries, il n’y a pas de certitudes par rapport aux sponsors pour 2026. Le cyclisme est construit comme ça et toutes les équipes, comme les coureurs, doivent renouveler leurs contrats. Dans le monde du vélo, cela n’a rien d’exceptionnel. On fait confiance à notre manager, il a l’expérience pour gérer ça. C’est arrivé plusieurs fois. C’est à nous, sur le vélo, de faire de bons résultats.»
On y vient. Arkéa-B&B Hotels va également lutter pour son maintien en World Tour. Sur le plan purement sportif, les voilà partis à la recherche de points afin de quitter la 19e place (les 18 premières pourront rester en première division à l’issue de cette saison) qui est la leur alors que la saison vient juste de repartir. «C’est une année décisive, convient Michel Ries, il ne faut pas se rater.»
Le grimpeur luxembourgeois connaît parfaitement les forces de son équipe, Arkéa-B&B Hotels. «On a Kévin Vauquelin qui est encore très jeune (23 ans) et qui s’est imposé l’an passé sur le Tour (NDLR : il avait remporté la 2e étape à Bologne). Il devrait passer encore un cap cette année. En 2024, il jouait des top 10 dans des courses par étapes World Tour. Cela montre qu’il est très solide. Il a beaucoup de potentiel. C’est notre carte numéro un. Et on a Arnaud Démare et Florian Sénéchal, des finisseurs qui n’ont pas eu de réussite l’an passé, mais qui devraient retrouver un bon niveau avec plus de chance», détaille le coureur luxembourgeois. Michel Ries est dans le vif du sujet…