Le jeune luxembouregoise rejoint son grand frère Tom dans l’équipe Bingoal-Wallonie Bruxelles confirmée hier en Continental Pro (2e division).
Le secret était éventé, mais on attendait la confirmation. Oui, les deux frères Wirtgen, Tom et Luc, rouleront bien sous le même maillot en 2020. Cela correspondait d’ailleurs à la logique sportive. Luc Wirtgen (21 ans) a donné entière satisfaction à ses dirigeants et à Christophe Brandt, le manager de l’équipe wallonne. Revenu de stage, Luc Wirtgen était tout sourire jeudi soir. Il a signé un contrat de deux ans.
La nouvelle de votre passage de l’équipe espoirs à l’équipe Continental Pro était attendue depuis plusieurs semaines déjà. On imagine que vous savourez?
Luc Wirtgen : Oui, c’est un honneur de rejoindre l’équipe pro. C’est un rêve qui s’est réalisé. C’est même assez incroyable, cela n’arrive pas tous les jours. Il y a une quarantaine d’équipes professionnelles de première et deuxième division. Là je vais rouler avec mon grand frère. Nous en rêvions depuis longtemps. Cela était arrivé lorsqu’en fin de saison passée, je suis passé stagiaire. Tout n’avait pas été simple pour moi. Avec mes deux chutes sur le Tour de Normandie puis dans la foulée ma fracture du scaphoïde gauche sur le Circuit des Ardennes qui m’avait coûté deux mois sans compétition, mes dirigeants ont été compréhensifs. J’ai compris qu’ils étaient satisfaits de mon stage d’été.
Votre travail a été récompensé?
Oui, je me suis souvent retrouvé dans la même équipe que Baptiste Planckaert, notre sprinteur. C’était un réel bonheur. C’est un leader très reconnaissant, qui aime remercier ses équipiers.
Quand avez-vous appris que vous passeriez pro?
J’ai signé début octobre. Tom était à côté pour la signature. Un super moment.
Tom, justement, il a réagi comment?
Il était très content, on partageait ce rêve. C’était cool.
Le moment venu j’espère réaliser de bons résultats
On va vous demander quoi pour 2020?
Ce qu’on demande à un jeune professionnel. D’apprendre et de commencer à rouler pour les leaders. Je l’ai remarqué, il y a une grande différence entre le monde des espoirs et celui des professionnels. Les courses se déroulent différemment. Et la fonction même d’équipier est différente.
Aurez-vous des ambitions personnelles?
J’espère réaliser quelques bons résultats le moment venu, mais ce ne sera évidemment pas ma priorité immédiate.
Vous êtes plutôt un grimpeur et Tom un coureur de classiques flandriennes. On imagine que vous n’allez pas souvent courir ensemble?
En début de saison, non. Mais ensuite, on aime tous les deux les courses vallonnées, donc on se retrouvera.
D’ailleurs, où allez-vous débuter votre saison?
On débutera tous les deux sur l’Étoile de Bessèges. Je n’ai pas la suite de mon programme. Tom s’alignera sur les courses de pavés. Avant, on retournera en stage à Calpe du 16 au 24 janvier.
Entretien : Denis Bastien