« On peut le faire » est devenu le maître-mot de l’équipe AG2R La Mondiale dont le chef de file, Romain Bardet, est monté à deux reprises sur le podium de la Grande Boucle ces deux dernières années.
« C’est notre slogan », a révélé jeudi le directeur de l’équipe française, Vincent Lavenu, lors de la présentation de sa formation dans les salons de son parraineur à Paris. « Et on fait tout pour ça… Mais restons humbles parce que la concurrence va être forte ». A l’intersaison, le groupe n’a été modifié que par petites touches puisque trois coureurs seulement ont intégré l’effectif. « Mais ce sont des coureurs de grande qualité », a souligné le responsable de la formation savoyarde en citant le rouleur suisse Silvan Dillier, Tony Gallopin et le sprinteur Clément Venturini. « Il fallait répondre à nos points faibles, notamment le contre-la-montre par équipes. Dillier et Gallopin sont très forts en ce domaine et l’on travaille aussi sur le plan technique, les études posturales », a insisté Lavenu.
« Parmi les plus sérieux prétendants »
Avec Dillier et Gallopin, sa formation s’est considérablement renforcée en vue des classiques des pavés (et des secteurs pavés du prochain Tour de France), à l’appui du champion de Belgique Olivier Naesen, l’une des valeurs montantes du peloton. Le Français, qui sera leader de son groupe à Paris-Nice début mars, se consacrera ensuite aux courses flandriennes quitte à faire l’impasse sur les classiques ardennaises hormis l’Amstel Gold Race. Vainqueur d’étape et maillot jaune du Tour en 2014, « Gallo » jouera ensuite un rôle de lieutenant auprès de Bardet, lequel est plus que jamais décidé à viser haut en juillet alors qu’à 27 ans, il compte déjà derrière lui deux podiums (2e en 2016, 3e en 2017).
A l’exemple de son équipe en progression régulière par-delà son quota limité de victoires (24 en 2015, 9 en 2016, 17 en 2017). « C’est une équipe très pro, qui a l’envie de progresser, de toujours faire mieux, tant de la part des coureurs que du staff », salue Gallopin, de retour en France après plusieurs expériences à l’étranger. De là à parler de la victoire dans le Tour qui échappe à un coureur français depuis 1985 ? « Cela aurait été une faute de ne pas montrer cette ambition », affirme Lavenu. « On ne crie pas victoire, on ne sera pas les favoris au départ du Tour mais on y croit. On sera parmi les plus sérieux prétendants à la victoire ».
Le Quotidien/AFP
A savoir Gediminas Bagdonas (LTU), Jan Bakelants (BEL), Rudy Barbier (FRA), Romain Bardet (FRA), François Bidard (FRA), Mikaël Cherel (FRA), Clément Chevrier (FRA), Benoît Cosnefroy (FRA), Nico Denz (GER), Axel Domont (FRA), Samuel Dumoulin (FRA), Hubert Dupont (FRA), Julien Duval (FRA), Mathias Frank (SUI), Ben Gastauer (LUX), Cyril Gautier (FRA), Alexandre Geniez (FRA), Alexis Gougeard (FRA), Quentin Jauregui (FRA), Pierre Latour (FRA), Matteo Montaguti (ITA), Oliver Naesen (BEL), Nans Peters (FRA), Stijn Vandenbergh (BEL), Alexis Vuillermoz (FRA)
Arrivées : Silvan Dillier (SUI, BMC), Tony Gallopin (FRA, Lotto), Clément Venturini (FRA, Cofidis). Aurélien Paret-Peintre (FRA, néo-pro à partir du 1er août 2018)