Les courses en ligne des championnats d’Europe, ce week-end, promettent beaucoup, mais il sera difficile de se jouer du champion du monde slovène.
COURSE ÉLITE HOMMES
Une semaine après les Mondiaux de Kigali, les retrouvailles entre Remco Evenepoel et Tadej Pogacar s’annoncent passionnantes. Les deux rivaux qui ont enflammé les championnats du monde le week-end dernier ont rendez-vous pour une nouvelle confrontation directe qui promet beaucoup. Évidemment, si les choses se passent comme la semaine passée, le suspense ne va pas durer bien longtemps. D’autant que le parcours entre Privas et Guilherand-Granges (202,5 km) est pour le moins tourmenté.
Alors même si le plateau des outsiders est légèrement moindre que pour les Mondiaux, il suffit de bien peu de noms pour rendre un rendez-vous palpitant. Ce sera le cas de ces championnats d’Europe élite hommes qui verront trois coureurs luxembourgeois prendre le départ.
«Le parcours de ces championnats d’Europe est très dur. On a vu que Pogacar et Evenepoel sont au top. Sur ce genre de terrain, il n’y a pas de miracle possible et aucune possibilité tactique. Tu as les jambes pour suivre ou non. Et vu comment les courses se déroulent, c’est difficile de s’en sortir», explique l’entraîneur national.
Mais Jempy Drucker fait confiance à ses trois coureurs. «On a une belle équipe. Arthur sera là pour travailler dès le début de la course. Mats (Wenzel) et Kevin (Geniets) marchent bien. Mats rivalisait sur la dernière étape du Tour de Luxembourg avec des coureurs comme Ben Healy, Mattias Skjelmose qui étaient devant lors des Mondiaux. Mats a fait la même préparation, on peut dire (il rit). On a moyen de bien faire», rappelle-t-il.
Le kilométrage raisonnable (202,5 km) est, selon Jempy Drucker, abordable. «À partir de 210 kilomètres, prolonge le technicien luxembourgeois, on peut mettre une croix sur beaucoup de coureurs. Quand ça tourne autour des 200 kilomètres, cela ne pénalise personne, cela ouvre la liste des outsiders et des portes pour nous.»
Derrière Tadej Pogacar, forcément le grand favori, Remco Evenepoel et Jonas Vingegaard seront les deux outsiders. Mattias Skjelmose, Romain Grégoire, Alberto Bettiol, João Almeida, Juan Ayuso, Marc Hirschi et Toms Skujiņš seront les plus attendus pour briguer les places d’honneur.
COURSE ÉLITE FEMMES
Nina Berton sera la seule représentante du Luxembourg dans la course élite femmes. «Nina sera isolée et ce sera forcément difficile pour elle. Je la vois bien s’acrrocher le plus longtemps possible et rester invisible pour essayer de saisir sa chance. C’est une fille qui sait rouler de façon offensive. J’espère qu’elle va trouver une ouverture», glisse Jempy Drucker.
Comme une semaine plus tôt à Kigali, les Néerlandaises Demi Vollering et Anna van der Breggen, les Suisses Marlen Reusser et Elise Chabbey, la Polonaise «Kasia» Niewiadoma, l’Italienne Elisa Longo Borghini sont les favorites. La France comptera sur Marion Bunel, Marie Le Net, Juliette Labous et Cédrine Kerbaol ont les moyens de pallier le forfait de Pauline Ferrand-Prévot, transparente une semaine plus tôt au Rwanda.
COURSE ESPOIRS HOMMES
C’est sans doute ce week-end, et même ce samedi matin, que côté luxembourgeois, on attend le plus de ces championnats d’Europe en ce qui concerne les courses en ligne. Toutefois, la course espoirs reste souvent la plus aléatoire, ce n’est pas toujours le championnat le plus prévisible, Mats Wenzel, quatrième l’an passé à Hasselt, peut en témoigner.
«Arno (Wallenborn) sera notre leader. C’est un bon grimpeur qui voit bien la course. Il ne se trompe pas souvent dans ses choix tactiques. On a une belle équipe. Tout dépendra de la course et de la façon dont la course se déroule. Nous n’avons pas six grimpeurs. C’est un peu le problème. Alexandre (Kess) grimpe pas mal. Mathieu (Kockelmann) devrait s’accrocher également. Tout comme Mil (Morang). Noé (Ury), Mats (Berns) vont se faire mal et s’accrocher, ils s’agit des championnats d’Europe. Je pense que beaucoup de coureurs vont craindre le parcours qui est dur et je ne sais pas si la course sera directement déclenchée», note encore Jempy Drucker.