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[Cyclisme] Pit Leyder, l’avenir devant lui


Pit Leyder a marqué l'avant-dernière étape du Tour de Moselle où il a fini 5e. (Photo archives Julien Garroy)

Le jeune coureur nordiste de l’équipe Leopard prépare activement la saison 2017. Mais il évite également de se mettre trop de pression.

Depuis quelques semaines déjà, on l’a vu s’aligner régulièrement dans les cyclo-cross qui garnissent le calendrier national. Jamais devant. Jamais derrière non plus. Appliqué, mais également assez détaché. Simplement attaché à parfaire sa condition physique. «Le cyclo-cross, je trouve ça bon pour garder le rythme de la course et continuer de travailler, mais pas pour faire un résultat», résume le coureur de Leopard qui file sur ses 20 ans (il les aura le 11 janvier prochain).

En 2015, il avait frappé les esprits en terminant dixième de la course en ligne des championnats du monde juniors. Passé chez Leopard dans la foulée, l’enfant de Bettendorf (près de Diekirch) est aujourd’hui étudiant en économie par correspondance à l’université de Besançon. «J’ai suivi le conseil de Pit Schlechter, passé par là, lui aussi. Je suis les cours en première année», rappelle-t-il.

Question cyclisme, si 2016 fut assez discrète c’est bien parce que Pit Leyder a suivi une progression linéaire dans l’équipe leopard et dans les courses internationales espoirs disputées sous le maillot de la sélection nationale. On retiendra sa 21e place dans les championnats d’Europe finalement disputés à Plumelec. Ou son échappée dans l’avant-dernière étape du Tour de Moselle (5e de l’étape), une course réservée aux gros moteurs.

Car c’est bien d’une grosse cyclindrée dont il s’agit avec Pit Leyder. «Il faut le laisser progresser, mais je vois en lui un bon puncheur pour le futur. Un coureur un peu typé comme l’était à son époque Kim Kirchen. Bon dans les bosses et capable de faire la différence au sprint dans un petit groupe», assure Tom Flammang, son directeur sportif.

Le bon choix

Lui qui gamin fut nourri par «les exploits des frères Schleck», en était venu au vélo en se baladant simplement sur un VTT, avec ses copains de village. Avant de devoir hésiter longuement entre le foot qu’il pratiquait «l’hiver» et le cyclisme «l’été», il a fini par faire un choix. Judicieux…

Du coup, Misch, son frère actuellement junior et Jang, leader de la Skoda Cross Cup chez les débutants, l’ont imité. La voie est tracée. «Ils m’impressionnent et je les trouve plus costauds que moi. D’ailleurs au même âge, ils sont plus avancés que je ne l’étais», juge-t-il avec la bienveillance d’un grand frère.

Doté d’un gabarit standard (1,75 m pour 68 kilos), Pit Leyder passe actuellement un hiver studieux. Où il n’oublie pas de refaire ses gammes. Conscient que c’est en ce moment que se gagnent les courses du printemps.

À l’aise dans son équipe, «une équipe de copains», souligne-t-il, il sait qu’il lui faudra faire des choix pour son programme 2017. Qui n’est pas défini. Il se conformera d’ailleurs aux choix de ses dirigeants et de la sélection nationale où il est l’un des cadres naturels et avec laquelle il rejoindra demain Majorque pour le premier stage routier de l’hiver. C’est une évidence, Pit Leyder a vraiment tout l’avenir devant lui.

Denis Bastien