Le champion national termine son stage d’entraînement en Sierra Nevada destiné à l’amener au meilleur de sa forme pour le Tour d’Italie (5-28 mai). On le reverra dimanche prochain dans l’Amstel.
Avant de retrouver la compétition, dans une semaine, Bob Jungels termine un stage intensif de trois semaines en altitude.
Lorsque nous l’avons interrogé sur le départ en retraite de Tom Boonen ce dimanche sur Paris-Roubaix, Bob Jungels revenait d’une petite séance de… sept heures. Presque son lot quotidien en Sierra Nevada où il bouclera à la fin de ce week-end un stage de trois semaines! «Je suis content de mon travail, explique Bob Jungels, physiquement et mentalement, cela fait trois bonnes semaines que je suis là.» Ces 21 longues journées d’entraînement, presque un grand tour(!), n’ont évidemment qu’un seul but : faire de Bob Jungels un coureur opérationnel à se lancer dans son deuxième Tour d’Italie avec une forme optimale.
L’enfant de Rollingen avait procédé de la même façon (mais moins longuement) l’an passé avant d’aller cueillir à Milan la sixième place au classement final du Giro, maillot blanc de meilleur jeune en prime. Le but de l’opération de tels stages n’est pas seulement de réaliser le plein d’oxygène, c’est encore et surtout pour travailler le coup de pédale en montagne et s’entraîner dans des conditions optimales.
S’il reviendra au Grand-Duché en début de semaine, il aura juste le temps de déposer ses valises puisqu’il repartira assez vite vers la Belgique où son équipe Quick-Step Floors reste pendant la semaine des classiques ardennaises. On y inclut l’Amstel Gold Race puisque c’est dans cette épreuve que Bob Jungels reviendra à la compétition après six semaines sans course (il s’était classé 14e de Tirreno-Adriatico au soir du 14 mars).
L’Amstel, théoriquement la classique qui convient le mieux à ses qualités, ne le laisse pas indifférent. «J’ai l’avantage de ne pas avoir besoin de jours de course préalables pour être opérationnel. J’arrive à bien travailler les intensités à l’entraînement. Ce sera intéressant, nous aurons tellement de cartes à jouer et le final qui est modifié sera plus intéressant», préjuge le champion national. Les Peter Vakoc, Julian Alaphilippe, Dan Martin et, bien sûr, Philippe Gilbert auront donc un coéquipier de premier choix. «J’espère que la course commencera plus tôt que les années précédentes», indique-t-il.
«Pour l’ensemble de son œuvre»
En évoquant Philippe Gilbert, Bob Jungels laisse percer son admiration pour le numéro réalisé par son coéquipier dimanche dernier sur le Tour des Flandres. «Je revenais d’une grosse séance d’entraînement lorsque j’ai allumé la télévision. Il restait 30 kilomètres de course. Mais ensuite, je me suis repassé la rediffusion. C’est incroyable ce que Philippe a réalisé. Il était déjà très fort sur les Trois de la Panne. On savait que le Ronde était son grand but. J’espère qu’il va pouvoir garder cette forme pour les classiques ardennaises», note-t-il.
Après l’Amstel, Bob Jungels enchaînera comme l’an passé avec la Flèche Wallonne, mais fera l’impasse sur Liège-Bastogne-Liège car la proximité avec le Tour de Romandie (25-30 avril), ultime course préparatoire au Giro, est trop grande pour le lui permettre. Mais auparavant, l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix espoirs aura tout le loisir de regarder le final de Paris-Roubaix. Avec, si possible, la même issue favorable pour Tom Boonen que pour Philippe Gilbert au Ronde. «Il le mériterait bien pour l’ensemble de son œuvre…», conclut-il.
Denis Bastien