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[Cyclisme] Patrick Lefevere : « Bob Jungels a le tatoo Quick Step »


Patrick Lefevere : "Je sais que si j'ai un futur dans le cyclisme, il sera le premier coureur que je contacterai." (photo Quick Step Floors)

Patrick Lefevere, le manager de l’équipe Quick Step Floors, ne tarit pas d’éloges envers Bob Jungels qu’il veut aider à remporter un grand Tour.

Le Quotidien : Qu’attendez-vous de Bob Jungels en 2017?

Patrick Lefevere  : Déjà, je vous l’avais dit l’an passé, Bob, je le suivais depuis qu’il était junior. Mais il m’a vraiment surpris en prenant le maillot blanc du Giro et en faisant tout ce qu’il a fait durant toute la saison. C’est son comportement qui m’épate le plus. Il fait le coéquipier pour les sprints de Marcel Kittel au début du Giro. Puis il fait la suite du Giro qu’on connaît. Ce n’est pas un coureur prétentieux. Je vois qu’il aime l’atmosphère de notre équipe. Je sais que si j’ai un futur dans le cyclisme, il sera le premier coureur que je contacterai. Et ce n’est pas pour lui mettre du miel…

Il représente quoi?

C’est un beau coureur qui a l’esprit juste. Il ne pense pas qu’à lui. Il pense comme nous. Il a le tatoo Quick Step dans la tête. Il a compris ce que nous voulions. Nous voulons lui donner toutes les chances nécessaires pour qu’il progresse.

Pour les grands Tours, de quelle marge de progression dispose-t-il?

C’est la question. Il a une marge de progression puisqu’il est jeune. Il doit prendre en expérience. Il est très cool dans les moments chauds, il ne panique pas, c’est important pour un coureur de grand Tour. Il préfère monter les cols à son train, il se connaît très bien, c’est une bonne base pour viser un classement général. Il sait que, dans certains cols, il ne doit pas accrocher jusqu’à se faire exploser. Il espère alors récupérer le temps perdu dans les chronos.

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Il est presque atypique dans ce domaine où le temps est aux purs grimpeurs, non?

Oui, malheureusement pour Bob, les organisateurs n’ont rien compris. Ils proposent des parcours où les meilleurs doivent utiliser des braquets de mountain bike pour s’imposer. Ce n’est pas juste. Il ne faut pas que les coureurs aient besoin de braquets de mountain bike pour grimper un col. On va faire comme la Formule 1. Ce sont toujours les quatre mêmes qu’on voit.

Denis Bastien