Malgré une chute survenue loin de l’arrivée, Kevin Geniets a très bien figuré jusque dans le final de l’Amstel Gold Race, dimanche.
Assis sur les marches du bus de son équipe Groupama-FDJ, Kevin Geniets refait sa course en grignotant quelques sucres rapides. Le staff médical de l’équipe française vient de lui poser deux petits pansements afin de cicatriser au plus vite deux petites blessures situées sur son dos. Mais le champion national affiche un petit sourire, histoire de rassurer son auditoire, venu prendre de ses nouvelles.
«Il n’y a rien de grave, je suis tombé avec d’autres coureurs dans une grosse chute survenue dans une descente, loin de l’arrivée», prend-il le soin d’évoquer. Il reviendra dans le peloton aussi vite que possible.
Il reprend : «J’étais bien, une fois la course lancée. La forme est bonne.» On l’a vu sur le final de l’Amstel Gold Race. Kevin Geniets était souvent très bien placé. Car il s’agissait d’escorter au mieux Romain Grégoire comme Valentin Madouas, les deux coleaders au départ de Maastricht. À l’arrivée à Valkenburg, la septième place du premier nommé valide le dispositif.
«Romain a fait une belle course et, collectivement, nous étions à l’avant. Cela court de plus en plus de manière différente, surtout lorsque « Pogi » est là. J’ai rarement vu après 200 bornes autant de mecs qui sont complètement morts…», commente le champion national qu’on sent alors un brin désabusé. «Il faut juste s’habituer à ce style de courses. Avec « Pogi » devant, tu essaies de t’accrocher et de vivre ça comme un gran fondo», image-t-il alors.
Car Kevin Geniets le sait, et le scénario improbable de la course le confirme : «Il ne faut pas se laisser démotiver.»
«Il y a d’autres courses qui viennent, reprend Kevin Geniets. J’espère qu’UAE ne va pas faire ça tout le temps. Mais c’est sûr que lorsque UAE est au départ et fait cette tactique, 80 % du peloton est spectateur de la course. Avant, on pouvait jouer, prendre des coups d’avance. Là, ça roule tellement vite à cent kilomètres de l’arrivée que si tu attaques, tu exploses. C’est un peu démotivant, mais justement il ne faut pas se laisser démotiver…»
Surtout avec cette Flèche wallonne qui va arriver vite, demain, au sommet du Mur de Huy. «On a vu que Romain est en super forme et c’est un parcours qui lui convient super bien, conclut-il. On va jouer sa carte, on n’est pas abattus !»