En proie à une bronchite aiguë à son retour d’Australie, le Luxembourgeois de Trek-Segafredo sera opérationnel.
Le retour du continent australien n’a pas été simple pour Laurent Didier qui reprend demain la compétition dans les Émirats arabes unis. Sur ce Tour d’Abou Dhabi, l’équipe Trek misera sur ses deux leaders, Bauke Mollema et Alberto Contador.
Si son long séjour sur le sol australien s’était déroulé sans heurt, son retour sur le continent européen fut ponctué par une sévère infection des poumons. «C’est toujours bien d’être en Australie tôt dans la saison avec la météo. Après le Tour Down Under, je suis resté dix jours pour participer à la Cadel Evans Great Ocean. Mais malheureusement à mon retour au Luxembourg, j’ai attrapé une bronchite. J’ai dû prendre dix jours d’antibiotiques», explique ainsi Laurent Didier depuis les Émirats arabes unis.
Le coureur de Trek Segafredo n’est pas resté longtemps chez lui. «Je suis resté trois jours et je suis reparti du côté de Cannes comme je le fais souvent en début de saison pour profiter de meilleures conditions d’entraînement. Au total, je suis resté deux semaines là-bas», confesse le Dippachois.
Un entraînement perturbé
Évidemment, il ne se trouvait pas dans les conditions optimales pour accélérer sa préparation. «Les premiers jours lorsque j’étais à Cannes j’étais fatigué par la bronchite, donc je me suis entraîné sans plus car il me fallait récupérer. C’était difficile à gérer. J’ai réussi quand même à faire deux blocs de trois jours d’entraînement avant de venir ici. Trois semaines entre l’Australie et ce Tour d’Abou Dhabi, c’est quand même vite passé. Et lorsque dimanche je suis revenu de Cannes, j’ai repris le lendemain l’avion à Bruxelles», glisse-t-il encore.
Le plus important c’est bien qu’il soit à pied d’œuvre et au service d’une équipe Trek-Segafredo au leadership affirmé avec la présence sur ce Tour d’Abou Dhabi de Bauke Mollema, vainqueur en début de saison en Argentine du Tour de San Juan et d’Alberto Contador, dauphin d’Alejandro Valverde, dimanche sur le Tour d’Andalousie.
«Pour l’équipe, on mise tout pour le classement avec Bauke Mollema alors qu’Alberto Contador est désigné deuxième leader», note-t-il.
Attention aux bordures
Il sait par avance qu’il lui faudra quelques jours pour retrouver le rythme de la compétition : «Ici j’aurai moins le rythme dans les jambes que les coureurs qui viennent soit du Tour d’Algarve, soit du Tour d’Andalousie ou les coureurs qui sortent du Tour d’Oman, mais je pense que ça va aller…»
De toute façon, pas besoin qu’il plonge longuement dans le road-book pour comprendre quel sera le sens de sa mission auprès des siens. «Pour moi, conclut-il, c’est important de ne pas se faire piéger dans les bordures afin de placer au mieux nos leaders. Nous n’avons pas de sprinteur. Tout sera basé sur le classement général et on est là pour faire des points au World Tour.» Laurent Didier s’efforcera donc de démontrer qu’il est opérationnel avant les grands rendez-vous du printemps et notamment du Giro où il escortera encore Bauke Mollema qui a fait du Tour d’Italie l’axe central de sa saison puisque évidemment, Alberto Contador sera bien leader numéro un sur le Tour.
Denis Bastien