La jeune Luxembourgeoise de 20 ans vient de terminer les deux classiques ardennaises, signe de sa belle progression, avant de prendre le départ, vendredi du Ceratizit Festival Elsy Jacobs.
Du haut de ses 20 ans, Nina Berton n’a pas boudé son plaisir de boucler les deux grandes classiques ardennaises, la Flèche Wallonne voici une semaine, et Liège-Bastogne-Liège, dimanche. La Luxembourgeoise de l’équipe Andy Schleck-CP NVST-Immo Losch semble prête à aborder le Ceratizit Festival Elsy Jacobs.
«Depuis ces dernières semaines, je me sens bien, j’ai de bonnes jambes et effectivement sur les deux classiques, je pense que j’ai réalisé de bonnes performances. C’est une bonne base pour disputer cette épreuve par étapes», explique-t-elle ainsi de prime abord.
L’an passé, elle avait jeté l’éponge dans la dernière étape. «Comme c’était déjà une course Pro Series, le niveau était fort, c’était un petit choc pour moi. Il s’agissait de ma première course à ce niveau-là. Commencer par ça, ce n’était pas facile. Cette année, c’est déjà mieux, j’ai des kilomètres dans les jambes…»
Beaucoup de kilomètres même, de l’ordre de 7 000 depuis le début de l’année, mais seulement trois jours de courses dans les jambes, certes La Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, mais cela reste fort peu en comparaison de la majorité des concurrentes qui seront présentes vendredi au départ pour le prologue.
Une épreuve à domicile
«C’est peu, mais je me suis bien préparée avec un bon hiver pour la base, ce qui m’a beaucoup aidé. Dimanche, dans Liège-Bastogne-Liège, j’ai été lâchée après la première côte répertoriée après environ 70 kilomètres. Je revenais souvent dans le peloton. Mais à force, c’est devenu difficile puisque j’étais la seule de mon équipe à ce moment-là (NDLR : elle termina à la 72e place, à 12’57« d’Annemiek van Vleuten, la lauréate).
Dans une grande équipe, c’est plus facile pour se placer. J’aurais pu faire mieux, mais je suis quand même heureuse d’être arrivée. Bon, les courses sélectives me sont plutôt favorables contrairement aux épreuves plates qui se terminent au sprint», explique-t-elle consciencieusement.
Cela ne sera pas le cas du Festival Elsy Jacobs. «J’aime bien le tracé, il y a quelques côtes assez difficiles pour faire une sélection, mais elles ne sont pas insurmontables non plus. Je connais toutes les routes puisque je réside à Kehlen», sourit ainsi cette étudiante en sciences de l’éducation qui aimerait enseigner en primaire lorsque le temps sera venu.
Mais à choisir, Nina Berton préfèrerait aller au bout de ses idées et ne cracherait pas sur une expérience plus approfondie dans le vélo. «Si je peux avoir une chance, je veux bien la prendre, mais avant, je tiens à assurer mes études. Je sais que c’est difficile de concilier haut niveau et sport. Si on donne le focus au sport, c’est plus facile de performer», indique Nina.
De gros progrès grâce à son entraîneur
Pour en revenir au Festival Elsy Jacobs, son ambition est assez simple, elle aimerait rester jusqu’au bout avec ce qu’il restera du peloton au fil des difficultés. «Dans cette course, confirme-t-elle, c’est un objectif réalisable. C’est le niveau juste en dessous du World Tour où je suis arrivé dans les deuxièmes pelotons. Là, je vais tout donner pour arriver dans le premier groupe. Je pense que je peux atteindre mon but.»
Quel sera son programme après cette épreuve au pays? Pour le moment, Nina Berton qui est entraîné par Pascal Wenzel (le père de Mats Wenzel), qu’elle remercie au passage («grâce à lui, j’ai effectué de gros progrès ces deux dernières saisons», insiste-t-elle) n’en a qu’une vague idée. «Je verrai avec l’équipe ce qu’on peut faire, c’est moins facile pour une formation comme la nôtre que pour les grandes formations.»
Des grandes formations qu’elle ne désespère donc pas de rejoindre lorsque le temps viendra. «Avec un programme adéquat, j’aimerais arriver au cyclisme professionnel. Pour le moment, je suis contente avec mon équipe qui me donne ma chance. J’ai déjà eu quelques contacts et il faudra voir ce qu’il en est à la fin de cette saison…» Mais pour le moment, place au Festival Elsy Jacobs.