Classée à la 42e place des Strade BIanche lors de sa première participation, l’an passé, Nina Berton revient en Toscane avec beaucoup de motivation.
On revoit encore cette image où Nina Berton, parvenue en 42e position sur la Piazza del Campo de Sienne, en haut de la Via Santa Caterina, dernière escalade d’une sacrée journée en Toscane, s’est jetée à terre, comme pour mieux souligner la violence d’un effort intense.
La Luxembourgeoise de 22 ans, qui porte les couleurs de Ceratizit-WNT, retourne avec entrain sur cette belle épreuve du World Tour. Et dimanche, elle sera alignée sur le Trofeo Oro in Euro (1.1), une épreuve de moindre importance, toujours en Italie.
Vous aviez découvert avec beaucoup d’enthousiasme la classique italienne l’an passé. Avec quelles ambitions repartez-vous dans cette aventure?
Nina Berton : Tout va dépendre de la tactique que notre équipe va avoir. C’est un type de profil qui me convient très bien et j’espère faire une belle course, voire mieux que l’an passé.
Vous vous étiez découverte dans cette course. Quelles images gardez-vous un an plus tard?
C’était la course qui m’a montré que j’avais le potentiel de courir avec les filles du World Tour. Cela m’a donné beaucoup de confiance. J’espère que cela sera la même chose cette année. C’est une course que j’adore. C’est différent avec ces passages de gravelle et toutes ces montées sur les chemins blancs.
Si vous deviez nous décrire de l’intérieur à quoi ressemble cette course?
C’est un grand chaos auquel on peut échapper si on se trouve à l’avant. Le placement est capital, tous les secteurs de gravelle sont sources de problèmes si on ne se trouve pas à l’avant.
Personnellement, pour ma première participation, je n’ai pas eu de pépin, mais beaucoup de concurrentes ont essuyé des crevaisons ou bien sont tombées sur les chemins de pierres.
Dans chaque montée, tu dois tout donner comme si c’était la dernière bosse même si tu sais qu’il y en a encore dix. C’est un combat
À l’arrivée, qu’avez-vous ressenti?
C’était un sentiment de survie jusqu’au bout, un combat contre soi-même. Dans chaque montée, tu dois tout donner comme si c’était la dernière bosse même si tu sais qu’il y en a encore dix. C’est un combat.
Et puis il y a cette montée finale à Sienne qui n’est pas facile du tout. C’est dur jusqu’au bout.
Dans votre équipe, quelles sont les leaders désignées?
Nous avons la Française Cédrine Kerboal, une grimpeuse assez forte, et la Polonaise Marta Lach, une fille qui a du punch.
Vous avez commencé votre saison voici deux semaines sur le Tour de la Communauté de Valence. Dans quelles dispositions vous trouvez-vous?
Mon hiver a été bon, j’ai changé d’entraîneur, on a beaucoup travaillé la puissance. J’espère que cela va porter ses fruits pour la campagne des classiques qui vont arriver au printemps. J’ai aussi travaillé avec le LIHPS (Luxembourg Institute For High Performance) et cela m’a beaucoup aidé.
J’ai effectué un travail de puissance avec eux à raison de deux séances par semaine. J’ai repris ma saison tranquillement. J’ai contracté un petit virus à l’estomac. Mais je ne me suis pas affolée, le gros du programme arrive maintenant.
Justement, quel sera-t-il en ce qui vous concerne?
Je ferai beaucoup de classiques, Bruges-La Panne (21 mars), Gand-Wevelgem (24 mars), À Travers la Flandre (27 mars), le Tour des Flandres (31 mars), Paris-Roubaix (6 avril), que je vais découvrir.
J’avais seulement effectué la reconnaissance l’an passé et on avait vu que cela me convenait bien. J’ai un bon programme qui est un peu différent par rapport à l’an passé.
On imagine que vous n’allez pas enchaîner avec les classiques ardennaises…
Je ne serai pas au départ de l’Amstel Gold Race (14 avril) ni de la Flèche Wallonne (17 avril), mais par contre, je serai de nouveau au départ de Liège-Bastogne-Liège (21 avril).