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[Cyclisme] Mondiaux d’Innsbruck : et si c’était ceux de Jungels ?


Sa sortie autrichienne pourrait marquer une nouvelle étape pour sa carrière. (photo archives AFP)

Bob Jungels pourra-t-il profiter de son statut d’outsider pour frapper un grand coup en Autriche ?

À tout juste 26 ans, il vient de croquer dans son deuxième titre de champion du monde par équipes en offrant un visage conquérant. Son coup de pédale ne l’était pas moins. Et lorsqu’il évolue sur ce registre, on se dit que tout est possible. Tout simplement. Depuis son titre de champion du monde acquis en 2010 chez les juniors dans le contre-le-montre, un titre qui lui ouvrit en grand les battants de la respectabilité, Bob Jungels est catalogué. Non sans raison d’ailleurs.

Il fut donc estampillé rouleur. Après sa sixième place dans le Giro 2016 puis son huitième rang l’année suivante, et enfin sa onzième position finale dans le Tour 2018, le dernier vainqueur de Liège-Bastogne-Liège est définitivement passé au statut de rouleur-grimpeur. Comme un certain Tom Dumoulin.

Dans ce domaine, sa progression est constante. C’est ainsi qu’il prit la sixième place du dernier chrono du Tour de France à Espelette, à la veille de l’arrivée, au lendemain d’une longue échappée dans les Pyrénées.

Il reste d’ailleurs fixé sur les grands tours pour cette raison. Bob Jungels est un rouleur qui grimpe très correctement. Sa morphologie le confirme.

On peut tout attendre de lui

Bref, il lui reste désormais à frapper un grand coup dans un contre-la-montre référence comme l’est cette épreuve noble des championnats du monde. Il semble prêt. Plus que jamais. On ne le cite guère parmi les grands favoris de ce championnat du monde. Et pourtant qu’a-t-il de moins aujourd’hui qu’un Tony Martin ou un Vasil Kiryienka ? Rien, sauf le palmarès et l’expérience.

Tout reste à construire pour le Luxembourgeois dont le meilleur résultat en élite dans les précédents championnats du monde de contre-la-montre est une dixième place (en 2016 à Doha). L’an passé à Bergen, il avait terminé onzième, ce qui n’est pas moche. À l’approche de l’évènement, il est apparu plus fringant cette année même si souffrant de troubles gastriques, il marqua le pas dans le Tour de Slovaquie où il remporta toutefois le très court prologue.

On peut donc tout attendre de Bob Jungels dès mercredi après-midi, même si l’accès aux deux premières marches du podium paraît évidemment très compliqué.

Outre cette possibilité réelle de s’immiscer, pourquoi pas, dans le top 5, sa sortie autrichienne pourrait marquer une nouvelle étape pour sa carrière. Mais ne comptez pas sur lui pour se mettre une pression supplémentaire. Et puis, au fond, il a déjà bien réussi ses Mondiaux avec le titre collector et collectif du chrono par équipes…

Denis Bastien