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[Cyclisme] Michel Ries prêt pour le Tour de l’Avenir


Michel Ries, ici lors du Tour de l'Utah la semaine dernière. (photo DR)

Brillant sur le Tour de l’Utah qu’il disputait en qualité de stagiaire, Michel Ries (20 ans) aura l’occasion de montrer l’étendue de sa progression sur le Tour de l’Avenir.

Même si son vol retour a semblé durer une éternité, son escale parisienne s’étirant en longueur, Michel Ries a fortement apprécié son séjour américain soldé par une 29e place dans le Tour de l’Utah. «Je pense que je peux me montrer satisfait, car il s’agissait d’une épreuve très relevée et très dure. C’était ma première course en tant que stagiaire chez Trek-Segafredo, donc je partais un peu dans l’inconnu. J’ai dû effectuer mon boulot et quelquefois j’avais ma carte en fin d’étape. Je dois dire que j’ai aimé cette belle expérience…»

C’est ainsi qu’on le vit régulièrement parmi les hommes du peloton, en compagnie de son leader, l’Américain Peter Stetina. Et puis il y eut cette étape un peu dingue où il attaqua en compagnie de Laurent Didier, pour finalement se faire reprendre à seulement un kilomètre de l’arrivée. «Pour moi, ce fut une très bonne expérience et avec Laurent (Didier), j’ai beaucoup appris», nous raconte-t-il.

Il a pu également accumuler des jours de course en haute altitude. «C’est la chaleur et l’altitude qui étaient les deux grandes difficultés, explique-t-il. Pour le reste, c’était très relevé comme on le sait, mais depuis le début de cette saison, j’avais déjà participé à de nombreuses courses professionnelles avec mon équipe Polartec-Kometa.»

«Je vais viser un top 15»

Il espère donc avoir pu récupérer correctement et avoir parfaitement digéré les effets du décalage horaire. Car voici venu le grand moment de saison, le Tour de l’Avenir…

«Il s’agira de ma deuxième participation et comme l’an passé, le Tour de l’Avenir part de Bretagne. Les premières étapes ne seront pas forcément faciles, mais c’est assez plat si on compare avec les grosses étapes qui vont nous attendre dans les Alpes. D’ici là, j’aurai parfaitement récupéré du décalage horaire…», plaisante le jeune espoir luxembourgeois, 19e l’an passé d’une édition remportée par un certain Egan Bernal, en évidence sur le dernier Tour de France puisque le coureur de Sky fut un précieux soutien pour Geraint Thomas.

Michel Ries aura le dossard 151 sur le dos. Il ne fait donc aucun doute qu’il se présente au départ de la course en tant que leader de la sélection nationale. «Nous avons une forte équipe, tous les coureurs qui seront là ont des qualités évidentes et en montagne, je pourrai compter sur eux également», note Michel Ries.

Il sait pour autant que les clients comme ce fameux Ivan Sosa seront nombreux. «Comme la course est ouverte aux coureurs pros, je note que l’Espagnol Castrillo, le Belge Vanhoucke sont déjà de bons pros et de bons grimpeurs. Je vais donc viser un top 15, voire un top 10 mais je reste prudent car je sais que cela ne sera pas évident. Sosa n’a pas battu Luis Angel Lopez, son compatriote colombien pour rien sur le dernier Tour de Burgos», rappelle-t-il comme une évidence. Mais lui-même ne doit pas douter de ses propres qualités, évidentes aux yeux de tous.

Denis Bastien