Le Luxembourgeois qui a beaucoup travaillé tout au long de la semaine a fini dans de très belles dispositions. Il enchaîne avec le Ventoux et l’Occitanie…
On l’a souvent vu travailler dans ce Dauphiné pour le compte de Matthias Skjelmose Jensen, le jeune Danois de 20 ans, qui était désigné leader et qui a fini à la 21e place, ce qui laisse augurer sa marge de progression. À 23 ans, Michel Ries, c’est de lui dont il s’agit, n’est guère plus vieux. Lui aussi poursuit son apprentissage et a démontré d’évidentes qualités comme hier dans la dernière étape, rugueuse avec l’ascension de Joux-Plane. Le Luxembourgeois de l’équipe Trek-Segafredo repart rassuré vers le Mont Ventoux avant d’enchaîner avec le Tour d’Occitanie.
Quel regard portez-vous sur votre semaine au Dauphiné ?
C’était pas mal, je pense. Nous avions des coureurs dans les échappées jusque dans la dernière étape et dans le peloton on essayait de défendre la place de Matthias Skjelmose Jensen.
Comment vous êtes-vous senti ?
Les derniers jours, je me sentais vraiment bien. Au début, nous avions beaucoup travaillé collectivement pour les arrivées au sprint. J’ai passé pas mal de temps à l’avant du peloton pour rouler et contrôler les échappées. Cela m’a coûté pas mal d’énergie. C’est du travail qui laisse des traces. Mais les derniers jours dans les Alpes, je me sentais assez bien. J’ai essayé de prendre les échappées, mais les derniers jours, cela n’a pas marché pour moi. Cela prenait deux heures pour que le bon coup parte. C’était vraiment une grosse bataille et cela n’a pas marché pour moi. Pour autant, je pense avoir réalisé un bon travail d’équipe comme aujourd’hui (dimanche) où je suis resté avec Matthias dans le final. Pour moi, le bilan est donc très positif.
J’ai de bons sentiments, c’est toujours bien de sortir avec de telles sensations sur une épreuve relevée comme le Dauphiné
On a senti que c’était surtout en haute montagne que vous vous sentez le plus à l’aise…
C’est vrai, les deux derniers jours, je me sentais de mieux en mieux. C’est bon pour l’avenir. J’avais fait le Dauphiné l’an passé mais j’ai senti que j’ai progressé. J’ai un rôle plus important dans l’équipe. Je pèse davantage sur la course et la course de l’équipe.
L’équipe Ineos a finalement dominé ce Dauphiné, mais qu’avez-vous pensé de ce scénario ?
Au départ, la course était assez ouverte, deux échappées étaient allées au bout et à ce moment-là (NDLR : le Belge Brent Van Moer et l’Autrichien Lukas Postelberger ont remporté en solitaire les deux premières étapes), c’était dommage pour nous et nos deux cartes avec Mads Perdersen et Jasper Stuyven, on n’a pas concrétisé. C’était vraiment notre but de jouer le sprint. On a fait quelques belles places mais la victoire nous a manqué. C’est ainsi. Le niveau était très haut. L’équipe Ineos a bien géré. Sur un plan personnel, j’étais content du succès de Richie. Nous étions coéquipiers l’an passé et c’est un mec sympa. Je suis heureux pour lui qu’il retrouve ce niveau-là.
Quelle sera la suite de votre saison ?
Je ne vais pas chômer, je n’ai qu’un seul jour de repos. Mardi, je serai au départ du Mont Ventoux Dénivelé Challenges et à partir de jeudi, du Tour d’Occitanie. C’est un programme assez intensif. Il y aura de la montagne au menu. Il faut voir comment je vais récupérer. J’ai de bons sentiments, c’est toujours bien de sortir avec de telles sensations sur une épreuve relevée comme le Dauphiné. Mes prochaines seront plus abordables. Nous aurons une belle équipe avec Giulio Ciccone. On verra…
Entretien avec Denis Bastien