«Je ferme un chapitre avec Trek-Segafredo et j’en ouvre un nouveau avec Arkéa-Samsic», explique le grimpeur luxembourgeois qui part en stage à la fin de la semaine avec sa nouvelle formation.
Les valises sont prêtes. Elles ne demandent plus qu’à être embarquées. Michel Ries (23 ans) va quitter Kehlen pour rejoindre la Bretagne et l’équipe Arkéa-Samsic dont il portera les couleurs à compter du 1er janvier 2022. «On va partir en stage en fin de semaine. D’abord à Rennes, puis on prendra la direction de l’Espagne pour le traditionnel stage de décembre. C’est le bon moment, car il commence à faire froid ici au Luxembourg», sourit-il, manifestement ravi.
Ces derniers temps, les échanges se sont multipliés et c’est bien légitime. «On a eu nos premiers contacts pour le nouveau matériel. On s’est vu une fois à Rennes. Tout se passe bien», confirme Michel Ries.
Après une pause bien méritée, le voilà prêt pour de nouvelles aventures : «J’avais besoin de bonnes vacances et j’ai bien récupéré après ma saison qui a été longue avec la Vuelta qui s’est terminée vraiment tard. Cela m’a fait du bien mentalement et physiquement de couper. J’ai repris l’entraînement depuis quelques semaines déjà, avec un travail hivernal de base, la musculation et puis les sorties sur route. Là, on va prendre part au premier stage, tout va bien.»
Après l’annonce de son transfert, il a donc eu le temps de se tourner vers ses nouveaux partenaires. «Je vois les choses d’une manière positive, je sens que les gens sont professionnels et motivés. Cela fait du bien, je ne vois que du positif. Désormais je vais pouvoir voir tout le monde en stage, l’encadrement, les coureurs», assure le grimpeur luxembourgeois.
D’ailleurs, il n’arrive pas en terrain totalement inconnu : «Je connaissais bien le Français Simon Guglielmi avec qui j’ai beaucoup couru chez les espoirs. Depuis que la nouvelle s’est répandue en fin de saison dernière, beaucoup de coureurs d’Arkéa-Samsic sont venus me voir pour échanger.»
Logiquement, son programme de course lui sera livré un peu plus tard. «On n’a pas encore vraiment parlé du programme, on verra ça en stage. Mais je ne suis pas inquiet…», poursuit l’intéressé qui a été justement démarché pour ses qualités en montagne.
«Merci à Trek qui m’a ouvert la porte«
Un domaine où Nairo Quintana excelle évidemment. Au fait, comment se sont passées les premières approches avec la star colombienne de l’équipe française? «C’est difficile d’en avoir une impression précise mais sur ce que j’ai vu lors de la première journée où je l’ai côtoyé, c’est que c’est une personne agréable, c’est quelqu’un de sympa, cela confirme ce que les coureurs de l’équipe disent de lui. De l’extérieur, il paraît un peu froid pour ceux qui ne le connaissent pas, mais de l’intérieur, c’est le contraire», assure encore Michel Ries qui pourrait souvent le retrouver, la saison prochaine.
Chez Arkéa-Samsic, il y a évidemment une autre tête d’affiche, un certain Warren Barguil. «J’aime bien ce type de coureur, il a beaucoup de punch. C’est un grimpeur qui a déjà fait beaucoup de choses dans le vélo», remarque le jeune luxembourgeois.
S’il porte encore les couleurs de Trek-Segafredo jusqu’à la fin décembre, Michel Ries a forcément la tête à sa nouvelle équipe. Est-il un peu nostalgique? «Il n’y pas vraiment de nostalgie, répond-il, c’est un chapitre qui se termine et un autre qui s’ouvre, c’est une prochaine étape de ma carrière. Pour autant, je dis merci à l’équipe qui m’a donné la possibilité de passer professionnel et d’avoir un beau programme. C’est aussi là que je suis passé stagiaire. Ils m’ont ouvert la porte, j’ai pu connaître mon premier grand tour et mes premiers monuments. J’ai gagné beaucoup d’expérience là-bas. Je suis content de ça…»
Denis Bastien