Accueil | Sport national | [Cyclisme] Michel Ries : «C’est bien de montrer sa progression»

[Cyclisme] Michel Ries : «C’est bien de montrer sa progression»


Michel Ries (à g.) se montre optimiste. (Photo : luis mangorrinha )

Comme l’an passé, le Luxembourgeois va doubler Tour d’Italie et Tour d’Espagne.

Le grimpeur luxembourgeois de 26 ans, 25e du Giro en mai dernier, se mettra au service de Cristian Rodriguez mais pas seulement. Il s’élance samedi dans sa troisième Vuelta.

Comment vous sentez-vous avant le grand départ de Lisbonne?

Michel Ries : Cela va bien, j’ai couru le week-end dernier (San Sebastian et Circuit de Getxo). Cela s’est bien passé. J’avais effectué au préalable une longue préparation avec un stage d’altitude à Tignes. Auparavant, j’avais fait un Tour de l’Ain très correct (NDLR : il avait terminé 11e). Puis j’ai effectué un peu plus de trois semaines de gros travail préparatoire pour cette Vuelta.

Qu’attendez-vous de la course?

On ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Nous sommes en fin de saison. Mais les sensations de l’entraînement sont très bonnes, donc je me montre optimiste. Et je me suis donné tous les moyens pour y être bien. Je pense que la course sera très ouverte et je vois beaucoup d’échappées aller au bout. J’espère personnellement en faire partie et être capable d’y faire un grand résultat sur une étape.

Dans votre équipe, l’Espagnol Carlos Rodriguez est votre leader pour le classement général…

Oui, on verra après les premières étapes de montagne où il se situe. On décidera alors de la suite. S’il réalise un top 10, ce sera très, très bien. Il y aura un gros niveau comme sur chaque grand Tour. En particulier ici pour les grimpeurs.

Est-ce que la Vuelta est le grand Tour qui vous convient le mieux?

Je pense plutôt que c’est le Giro qui me convient le mieux car les cols y sont plus longs et plus réguliers, ce qui m’est plus favorable. Les étapes sur la Vuelta sont plus « punchy ». Les étapes y sont plus courtes, mais il y a de forts pourcentages. Cela monte, ça descend, c’est aussi plus court.

L’expérience est importante. Sur le dernier Giro, j’avais laissé des forces sur une étape. Il vaut mieux frapper une fois, mais une bonne fois

C’est la deuxième fois que vous enchaînez deux grands Tours…

Je l’ai fait l’an passé, avec déjà le Giro et la Vuelta. Je sais à quoi m’attendre. C’est spécial et il faut se préparer à 100 %, être capable de faire deux stages d’altitude pour se donner les moyens d’être performant.

Est-ce une bonne façon de préparer les Mondiaux?

Tout dépendra de la sélection mais oui, cela peut aider. Mais sur cette Vuelta, je ne vais pas y penser du tout. En plus, les courses d’un jour me conviennent moins bien.

Vous vous trouvez en fin de contrat, vous y pensez?

Bien sûr, c’est important pour moi de faire une belle Vuelta. Pour le moment, je pense avoir réalisé une saison correcte. J’ai bien progressé cette année, j’ai passé un cap et j’espère le montrer ces trois prochaines semaines sur la Vuelta. Je suis sur un moment de ma carrière où c’est bien de montrer sa progression. Je ne suis pas stressé par ça, je sais qu’il y a des discussions. Il faut être patient et cela se fera automatiquement.

Vous savez sur quelle étape, vous allez passer à l’action?

J’ai une belle opportunité ici avec cette course ouverte, difficile, mais impossible de savoir précisément sur quelle étape. Beaucoup de gens ne se rendent pas compte comme c’est parfois difficile de prendre la bonne échappée. Sur le dernier Tour, cela prenait quelquefois trois heures. À la fin d’un grand Tour, 90 % des coureurs veulent être devant, ce n’est pas possible pour tout le monde, il faut recommencer et aussi avoir un peu de chance pour être dedans. L’expérience est importante. Sur le dernier Giro, j’avais laissé des forces sur une étape. Il vaut mieux frapper une fois, mais une bonne fois.