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[Cyclisme] Mathieu Kockelmann voit loin


Mathieu Kockelmann est désormais concentré sur les prochains championnats du monde en Australie. (Photo : luis mangorrinha)

En grande forme sur le récent Grand Prix Rüblieland, Mathieu Kockelmann s’envolera dès la fin de semaine pour l’Australie pour y disputer les Mondiaux.

Samedi, Mathieu Kockelmann s’envolera pour l’Australie, où il enchaînera lors des championnats du monde de Wollongong, contre-la-montre et course en ligne. C’est évidemment vers l’épreuve individuelle que le jeune luxembourgeois de 18 ans, titré début juillet champion d’Europe, va porter son regard décidé.

Tout au long du week-end, il n’a cessé de briller sur les routes du Grand Prix Rüblieland en Suisse, une épreuve internationale juniors où les futurs talents ont pris l’habitude de s’illustrer. Un succès d’étape. Une deuxième place dans une autre. Avec la cinquième place finale pour le Luxembourgeois et surtout le succès final de son coéquipier allemand Emil Herzog, un autre succès d’étape pour l’Estonien Romet Pajur, les coureurs du Team Auto Eder ont dominé leurs rivaux. 

«D’un point de vue personnel, les premières étapes n’étaient pas top pour moi, mais j’ai bien fini. Et l’équipe a bien marché. C’est bien pour le collectif», explique Mathieu Kockelmann. Depuis son succès début juillet dans le Grand Prix Luxembourg, le Differdangeois qui fait le bonheur du Team Auto Eder, l’équipe juniors chouchoutée par la puissante Bora-Hansgrohe, fait preuve d’une très grande régularité. Que ce soit avec son équipe ou en sélection nationale.

«J’étais en stage d’altitude avec notre équipe en Autriche, explique-t-il. Quand je reviens, généralement, mes pulsations restent hautes pendant un moment et je ne me sens pas toujours très bien. Pour le Rüblieland, j’avais une semaine de battement et je savais donc que cela irait mieux. Plus tôt dans la saison, j’avais mal digéré un stage d’altitude juste avant le tour des Flandres.»

Le choix assumé de la patience

Il n’en sera rien pour ces championnats du monde qui s’annoncent. «J’ai terminé mes entraînements spécifiques, tout s’est bien passé», confirme celui qui commence par regarder d’un peu plus près quel rival il aura à battre lors du chrono australien. Il lâche vite le nom de l’Anglais Joshua Tarling, qui l’avait justement battu de quinze secondes en juin dans le chrono du Saarland Trofeo alors que le Luxembourgeois allait remporter le classement général.

La saison prochaine, pour sa première saison espoirs, Mathieu Kockelmann endossera les habits neufs du Team Lotto Kern-Haus. «Je peux encore m’améliorer dans beaucoup de domaines, comme la force, c’est évident, cela vient avec les années. C’est surtout dans la lecture de course et la tactique que je veux passer un palier. Un gros facteur est psychologique, mais là encore ça vient avec les années», assure Mathieu.

La tentation de passer directement dans l’équipe WorldTour s’est néanmoins posée. «On a eu de grosses discussions en interne avec ça, confirme l’intéressé. On a finalement décidé que ce serait bien de faire une année en U23 avant de rejoindre les pros. Certes cela aurait été cool pour moi de décrocher un contrat pro dès 2023, mais je vois plus loin. Car c’est facile de décrocher ce contrat World Tour, mais difficile d’y rester… Et puis j’ai envie de remporter encore des courses…»