Le coureur de Bingoal a chuté lourdement sur le Tour de Slovénie. Malgré un gros hématome, il sera présent dimanche au départ à Harlange.
Les images de sa chute survenue dans le final de la première étape du Tour de Slovénie, étape qui arrivait mercredi dernier à Rogaska Slatina, font froid dans le dos. On y voit Luc Wirtgen comme aspiré dans une cascade somme toute assez classique dans un peloton plongé à pleine vitesse sur un final d’étape.
Le grimpeur luxembourgeois de l’équipe Bingoal finit par faire un salto avant. Mais n’y cherchez surtout pas un quelconque effet de style. «Mon but sur le final de cette première étape, explique l’intéressé, était de lancer notre sprinteur polonais Stanisław Aniolkowski (NDLR : il finira quatrième). Il me disait de rester dans sa roue, que je devais le lancer plus loin, dans les derniers hectomètres, nous étions alors aux trois kilomètres, à peu près en 25e position, donc devant…»
Mais l’accrochage avec d’autres coureurs, a donc interrompu brutalement ce bel automatisme. C’est en 136e position à sept minutes et treize secondes de Phil Bauhaus, lauréat de cette première étape, que Luc Wirtgen passera la ligne d’arrivée. Mais surtout, des plaies superficielles recouvraient tout son corps ainsi meurtri. «Mon cuissard et mon maillot étaient tellement arrachés qu’une fois remonté sur mon vélo pour rejoindre l’arrivée, je me sentais presque à poil (il rit). Je redoutais même qu’on me prenne ainsi en photo. Mais ça va, des photos, je n’en ai pas vues», souffle-t-il dans un demi-sourire.
Car évidemment, plaisanterie mise à part, les jours qui ont suivi dans ce Tour de Slovénie n’ont pas été une partie de plaisir. «Je suis parvenu à faire presque normalement mon étape le lendemain, on m’avait demandé de ne pas trop en faire vu ma chute de la veille. Mais dans la troisième, alors que j’avais espéré que ça aille mieux, ça n’allait plus. J’avais mal partout, j’avais l’impression de pédaler de travers. Je parvenais à peine à marcher et j’ai eu beaucoup de mal à m’habiller, j’étais écorché de partout…»
Mon cuissard et mon maillot étaient tellement arrachés qu’une fois remonté sur mon vélo pour rejoindre l’arrivée, je me sentais presque à poil
Bref, samedi matin, en concertation avec son directeur sportif, Olivier Kaisen, Luc Wirtgen avait décidé d’arrêter les frais. Les examens qu’il vient de passer hier à son retour au pays, sont venus confirmer son propre ressenti. «Je ne souffre d’aucune fracture et c’est le point positif, mais j’ai un gros hématome dans le dos et ma hanche est déplacée, ce qui fait que je pédale de travers avec la jambe gauche qui force plus que la droite. Toute cette semaine, cela va être kiné, osthéo, kiné, osthéo», explique l’intéressé qui a repris son vélo hier, même s’il dut mettre un frein à cette petite séance de torture…
Dans une épreuve que Tadej Pogacar (le dernier vainqueur du Tour de France) a survolé, Luc Wirtgen avait la possibilité d’endosser des responsabilités, d’où un logique sentiment de frustration. «C’est d’autant plus dommage que je me sentais bien avant cette chute et que les parcours me convenaient assez bien. Dans mon malheur, je suis quand même heureux de n’avoir rien de cassé. Je n’aurai donc pas de retard et je serai dimanche au départ du championnat comme prévu (NDLR : il n’est pas inscrit pour le contre-la-montre jeudi)», poursuit Luc.
Le Luxembourgeois qui avait démontré au printemps une belle progression sur les classiques dont les monuments (69e du Tour des Flandres, 46e de l’Amstel et de Liège-Bastogne-Liège), se doute parfaitement bien qu’il ne pourra pas bénéficier de 100 % de ses moyens habituels. «Mais ma bonne forme ne va pas disparaître pour autant», se rassure-t-il à l’idée de faire de l’attelage avec Tom son frère, une possible concurrence avec l’équipe Trek de Michel Ries et Alex Kirsch, comme autant de barrages aux individualités comme Kevin Geniets, Bob Jungels ou Jempy Drucker.
Bref, le championnat de Harlange va aiguiser les appétits des enfants de Hostert, situé à un jet de pierre de là. «Ce sera un beau championnat qui se déroulera dans un endroit calme avec trois belles bosses sur le circuit. Un puncheur pourra passer les côtes, mais comme souvent, même si la distance sera courte, ce sera néanmoins assez usant (144,8 km)», se projette-t-il ainsi, en ayant visiblement oublié ce corps martyrisé qu’il espère réparé pour la fin de semaine!
Denis Bastien
Demandez le programme
Vendredi (contre-la-montre individuel)
Premier départ à 16 h 30, dernier départ vers 20 h 15.
16 h 30 : masters : 1 tour à 9,8 km; débutant(e)s : 1 tour à 9,8 km; juniors : 1 tour à 9,8 km; dames sans et avec contrat 1 tour à 9,8 km
18 h 30 : Espoirs : 2 tours à 9,8 km = 19,6 km; élites sans contrat : 2 tours à 9,8 km = 19,6 km
Élites avec contrat : 2 tours à 9,8 km = 19,6 km
Samedi (Course en ligne)
11 h : Cadets (m/f), 5 tours à 8,3 km = 41,5 km
11 h 05 : Minimes(m/f), 3 tours à 8,3 km = 24,9 km
13 h : Débutants(m/f), 7 tours à 8,3 km = 58,1 km
15 h 30 : Masters, 7 tours à 8,3 km = 58,1 km
Dimanche (Course en ligne)
10 h 30 : Juniors, 5 tours à 18,1 km = 90,5 km
10 h 35 : Dames, 4 tours à 18,1 km = 72,4 km
14 h : Espoirs, 8 tours à 18,1 km = 144,8 km
14h : Élites, 8 tours à 18,1 km = 144,8 km