Le coureur luxembourgeois de l’équipe Bingoal a réalisé une campagne de classiques ardennaises prometteuse en 2021. Luc Wirtgen, actuellement en stage, évoque 2022.
Actuellement en stage personnel à La Londe-les-Maures, dans le sud de la France, avant de rejoindre en début de semaine prochaine son équipe sur la Costa Blanca, du côté d’Altea, Luc Wirtgen (23 ans) soigne sa condition. «Je m’entraîne sur des routes parfaites, j’adore cet endroit où je reviens chaque année», explique le coureur de Hostert qui fait le point sur sa prochaine saison et son actuelle préparation.
Connaissez-vous votre programme pour la saison 2022?
Luc Wirtgen : Je vais débuter sur l’Étoile de Bessèges (2-6 février), puis je vais enchaîner avec le Tour d’Antalya (10-13 février) et le Tour du Haut-Var (18-20 février). Ensuite, il y aura l’Ardèche Classic (26 février) et la Drome Classic (27 février). Je suis très content de ce programme. C’est bien chargé, mais c’est ce que j’avais demandé. Ce sont des épreuves dures qui me correspondent assez bien. Si je prends l’Étoile de Bessèges, il y a deux étapes dures cette année, donc c’est mieux pour moi.
J’ai participé à toutes ces courses ces deux dernières saisons. Par exemple, c’est à Antalya qu’en 2020 j’avais réalisé mon premier petit résultat en prenant la onzième place du général. Le Haut-Var et les courses d’un jour dans la Drome et l’Ardèche sont très dures, mais il n’y a pas de course de début de saison en France qui ne soit pas dure (il rit). Moi, j’aime bien…
Votre frère Tom nous expliquait récemment avoir été perturbé dans sa préparation par son infection au covid-19. De votre côté, comment avez-vous passé votre hiver?
Oui, j’ai été épargné par le covid, j’ai eu plus de chance que lui. L’hiver s’est bien passé, hormis une petite chute survenue lors d’une sortie de VTT, voici une semaine. J’ai chuté sur une route asphaltée et j’ai dû me faire recoudre sur le bras. Mais j’ai pu reprendre l’entraînement un jour après, donc je n’ai rien de grave.
Comment s’est passé votre stage de décembre avec Bingoal Pauwels Sauces WB?
Super bien. La météo a été fantastique, comme jamais. On a eu tous les jours un grand soleil.
Quels seront vos grands objectifs?
Ce sont clairement les classiques ardennaises avec l’enchaînement Amstel Gold Race (10 avril), Flèche Brabançonne (13 avril), Flèche Wallonne (20 avril) et Liège-Bastogne-Liège (24 avril). Mais on constate qu’il n’y a plus vraiment de courses de préparation. On a l’impression que ce concept n’existe plus, toutes les courses, même les plus petites, sont très disputées aujourd’hui. On ne peut pas être en forme toute la saison, mais tu te dois d’être régulier. Être régulier est une nécessité. J’entends des coureurs qui ont une longue carrière nous décrire qu’avant, les courses de préparation n’étaient pas aussi disputées que maintenant. D’ailleurs, il n’y a plus vraiment de courses de préparation…
J’aime bien ces courses d’usure où à la fin, il faut s’arracher. Tous les détails comptent dans les derniers kilomètres d’une classique de 260 km
À quoi cela est-il dû?
Je pense que c’est la retransmission en direct des courses professionnelles, des plus grandes aux plus petites, qui a engendré ça. Du coup, chaque victoire pro compte. C’est important pour toutes les équipes et les sponsors.
Vous serez donc ambitieux dès le début de la saison?
Oui, en plus, ce début de saison me correspond bien. Ensuite, il y aura les courses de l’été, style Artic Race, Tour du Limousin et d’autres. Voilà les trois moments où j’aimerais briller.
Quel bilan tirez-vous de la saison précédente?
J’ai pu démontrer ma progression, notamment sur les classiques ardennaises de la saison passée (NDLR : il avait terminé 46e de l’Amstel Gold Race et de Liège-Bastogne-Liège). En soi, ce n’était pas un immense résultat, mais c’était la première fois que je n’étais pas loin du premier groupe sur le final. J’aime bien ces courses d’usure où, à la fin, il faut s’arracher. Tous les détails comptent dans les derniers kilomètres d’une classique de 260 km.
J’ai pu beaucoup apprendre avec mes deux participations au Tour des Flandres et mon Liège-Bastogne-Liège de l’an passé. Ce sont des courses où on ressent que plus tu as d’expérience, mieux c’est. Sur une course de 180 kilomètres, tu peux te permettre une faute. Pas dans une course de 260 kilomètres. J’espère donc franchir un palier supplémentaire en 2022. Je ressens une grosse confiance de mon équipe. Tout dépendra de moi.
Cela vous met-il un peu de pression?
Non, je ne la ressens pas. Au contraire, je sens qu’on me laisse me développer à mon rythme et chaque année, j’ai pu franchir un cap supplémentaire. Je n’ai pas de pression, mais de la confiance, c’est ce que j’apprécie.
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