Luc Wirtgen visera un succès à partir de mardi sur le prochain Tour de Luxembourg, ultime rampe de lancement avant les Mondiaux australiens.
La fin de saison s’annonce alléchante pour Luc Wirtgen, 24 ans, qui va enchaîner à la suite du Tour de Luxembourg avec les Mondiaux de Wollongong. Le coureur de Bingoal, auteur d’une belle saison et en fin de contrat, se dit rassuré sur son avenir, sans pouvoir en dire davantage sur le sujet…
À trois jours du départ du Tour de Luxembourg, dans quelles dispositions vous trouvez-vous?
Luc Wirtgen : Dimanche dernier, je ne suis pas allé au bout du Tour du Doubs, mais j’avais été malade la semaine précédente. C’était compliqué, je manquais de rythme. Pour le Tour de Luxembourg, nous aurons trois étapes pour les puncheurs.
La seule chance de sprint sera la deuxième étape à Schifflange, et encore. Le col de l’Europe et le Poteau de Kayl seront à passer dans le final de l’étape. On sera proche de l’arrivée. Mais c’est la seule étape qui, à mes yeux, pourrait permettre à un sprinteur de s’imposer.
La première étape, avec l’arrivée au Kirchberg, ne se terminera pas par un sprint. La 3e étape à Diekirch non plus. Idem le dernier jour, avec l’arrivée juste après le Pabeierbierg. Ce sera donc une course dure dans son ensemble.
Et vous n’avez pas évoqué le chrono…
(Il rit) Oui, je n’en ai pas parlé ! Ce n’est pas trop mon domaine, hein…
Donc, il vous faut oublier le classement général…
C’est clair, j’ai des ambitions pour les trois étapes que j’ai nommées. Ce sont des parcours qui me conviennent bien. Je vais prendre jour après jour. Sans songer au général. Si je sens que cela ne va pas du tout, je ne forcerai pas et reporterai mes ambitions au lendemain. Je veux faire le maximum sur une étape ou deux pour avoir le meilleur résultat possible.
On peut prévoir que la course sera ouverte si on regarde l’actuelle liste des engagés…
Oui, il n’y a pas de grands noms comme on pouvait en trouver ces dernières années. Mais des équipes comme UAE et Quick-Step ne viendront pas avec de petites équipes. Le niveau reste élevé, mais il est moindre que l’an passé. Il n’y aura pas de stars au départ, mais tout de même de super bons coureurs. Et la course sera peut-être même plus dure.
Dans votre équipe Bingoal, comment serez-vous organisés ?
Nous évoluerons avec beaucoup de puncheurs, comme Marco Tizza. On retrouvera aussi Rémy Mertz, qui est puncheur également. Nous n’aurons pas de sprinteurs, mais une bonne équipe.
Vous allez disputer les championnats du monde dans la foulée du Tour de Luxembourg. Comment allez-vous être organisé ?
On partira dimanche soir de Francfort (NDLR : l’arrivée du Tour de Luxembourg est prévue samedi) pour un long voyage avec escale en direction de Sydney.
Je suis rassuré pour mon avenir, mais je ne peux rien dire de plus sur le sujet…
Vous étiez content de figurer dans cette sélection de quatre coureurs ?
Oui, surtout que c’est un des plus grands évènements de la saison. C’est aussi une bonne publicité pour mon équipe (Bingoal). C’était un vrai plaisir d’obtenir cette première sélection pour des Mondiaux élite. En plus, sur le papier, ce parcours, a priori pour des puncheurs, je l’apprécie vraiment. Ce ne sera pas un parcours facile.
La distance (266,9 km) ne vous inquiète pas ?
Ce vendredi, je sors d’une sortie de six heures. Avec des exercices à la fin. Habituellement, je ne fais pas ça si près d’une course, mais c’est important d’avoir des kilomètres dans les jambes.
Vous êtes en fin de contrat et on ne sait pas encore pour quelle équipe vous roulerez en 2023. Vous êtes inquiet?
Non, mais je ne peux rien dire sur le sujet.
Vous êtes rassuré ?
Oui, je le suis, mais je ne peux rien dire de plus (il rit)…
Pour l’heure, vous avez 64 jours de course, ce qui est appréciable. Après les Mondiaux, vous allez poursuivre votre saison ?
Oui, c’est beaucoup, c’est ma plus grosse saison jusqu’à présent. Je la finirai avec environ 75 jours de course étant donné qu’après les Mondiaux, je serai au départ des courses italiennes comme le Tour d’Emilie et la Coppa Bernocchi. C’est bien pour l’évolution et les années à venir.