Sans programme de courses viable, le Luxembourgeois a quitté son équipe continentale Global 6 United début août. Il veut rebondir au plus vite.
Officiellement, avec la fin de carrière d’Ivan Centrone et le retrait de Loïc Bettendorff acté le 8 août dernier, il ne reste qu’un seul Luxembourgeois dans l’équipe continentale Global 6 United, Raphaël Peireira Marques. Et d’autres coureurs comme le Français Gabriel Muller (naturalisé turc sous le nom de Mehmet Şampiyonbisiklet!) ont bifurqué vers d’autres lieux.
Pour en revenir à Loïc Bettendorff, 23 ans, le choix de stopper l’aventure Global 6 United et de retourner dans son club du CT Atertdaul s’est fait naturellement. «Cela a été une décision personnelle, car il y avait beaucoup de choses qui ne marchaient pas bien à mon goût. Comme le manque de courses par exemple. Cela m’a d’ailleurs permis de disputer le Tour du Brabant flamand par exemple (quatre top 10 aux étapes et neuvième place au classement final) avec la Regional Ekipp. Au moins, j’ai couru…»
Loïc Bettendorff poursuit : «La semaine prochaine, je vais disputer une course par étapes militaire de trois jours aux Pays-Bas. Ce n’est pas grand-chose, mais ce sera un entraînement amélioré. Je vais encore essayer de trouver l’une ou l’autre course belge…»
Car Loïc Bettendorff aimerait intégrer la sélection nationale élite appelée à s’aligner aux championnats d’Europe qui se dérouleront à Hasselt le 15 septembre, comme au prochain Skoda Tour de Luxembourg qui suivra. «Ce sont des souhaits, mais aucune décision n’est prise, j’attends les sélections», précise l’ancien champion national espoirs, lequel dispose de plus d’une corde à son arc. Il s’agit en effet d’un coureur complet, capable d’endosser des responsabilités comme de se fondre dans le collectif.
Premiers doutes en février
Forcément, son état d’esprit est marqué par l’échec de l’aventure Global 6 United, même s’il n’a évidemment rien à se reprocher. «Toute l’année, explique Loïc, cela a été un challenge. Mentalement, ce n’était pas évident. Lorsqu’on s’entraîne, on a des objectifs, là ce n’était pas le cas. On pensait initialement qu’il s’agissait d’un bon programme.
Sur le papier, il y avait beaucoup de courses. Les premiers doutes sont venus en février. On devait faire un stage de préparation qui n’a pas eu lieu. Le matériel, on l’a reçu tardivement, en avril, après le début de la saison. Heureusement que Trisport m’a dépanné avec un vélo d’entraînement, sinon je n’aurais pas pu rouler. Ensuite, ils ont annulé une course après l’autre… D’ailleurs, depuis les championnats nationaux, l’équipe n’a pas disputé beaucoup plus de courses.»
Pour autant, Loïc Bettendorff ne tient pas à s’attarder plus que de raison sur ces mois douloureux. «Je suis en discussion avec plusieurs équipes, poursuit-il. C’est pour ça que j’aimerais participer aux championnats d’Europe, afin de montrer que je suis en bonne forme. Je me sens bien à l’entraînement et je veux le montrer.»
Car son but reste le même : «Je veux courir chez les pros, je préférerais une Pro Team, mais je n’aurais pas de problème de rouler en Continental.» Loïc Bettendorff se trouve dans un tournant qu’il est évidemment capable de bien négocier pour se relancer. À l’évidence, ce n’est pas trop tard!