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[Cyclisme] L’heure de Jordan Jegat ?


Jordan Jegat.

À 26 ans, le Breton de TotalEnergies avait frappé les esprits en terminant 10e du dernier Tour de France. Il fait figure d’outsider sur le Tour de Luxembourg.

Qui se souvient encore que l’an passé, ici même sur ce Tour de Luxembourg, Jordan Jegat avait pris la huitième place ? Par contre, on se souvient bien qu’en juillet dernier, dans le Tour de France, le Breton de l’équipe TotalEnergies s’était accroché à sa dixième place. Un top 10, ce n’est quand même pas rien…

Pour preuve, mercredi, après être passé par le podium protocolaire, le jeune homme de 26 ans au gabarit de jockey (1,76 m pour 59 kg) s’est arrêté pour signer quelques autographes.

«Pour moi, ça ne change rien, je fais du vélo pour faire la meilleure performance possible. C’est ce que j’ai fait sur le Tour. Cela m’a révélé au grand public et je suis plus sollicité. Dixième, ça donne envie de faire encore mieux à l’avenir. Je ne m’étais pas préparé pour faire dixième du Tour. Désormais, ce sera davantage un objectif, comme d’autres Grands Tours et d’autres courses par étapes», reconnaît-il ainsi.

Le parcours de Jordan Jegat paraît atypique. Ce puncheur perfectionniste bien dans l’air du temps en ce qui concerne l’entraînement et la diététique est resté longtemps le cul entre deux chaises.

Il faut dire que comme beaucoup de coureurs de sa génération, le covid est venu perturber sa progression. Ouvrier dans des usines alimentaires, ce qu’il disait cet été à L’Équipe «ne surtout pas regretter parce que le vélo, c’est beaucoup plus facile que d’être huit heures à l’usine…».

On se souvient aussi de Jordan Jegat pour son abnégation et sa force de caractère. Dans l’avant-dernière étape du Tour de France, il s’était glissé dans la grande échappée du jour en direction de Pontarlier pour passer de la onzième à la dixième place du général. Ce qu’il avait réussi à faire.

Mais sa présence mettait en péril la survie de cette escapade collective et ce malappris de Simone Velasco l’avait tancé et couvert d’insultes. Jegat n’avait pas pipé mot et atteint son but.

Une bonne préparation pour les Mondiaux

Après une brève coupure, il avait repris le manche sur le Tour de l’Ain (6e), puis récemment sur des semi-classiques italiennes (7e du Tour de Toscane). Le voilà remis sur les rails et l’annonce de sa sélection dans l’équipe de France pour les Mondiaux de Kigali le ravit.

«J’ai repris un peu plus tard le vélo après le Tour de France. Je pense que ma forme a évolué et je voudrais aussi me rassurer sur cette course. Je monte tranquillement en pression», nous explique-t-il, histoire de nous replacer rapido sur ce Tour de Luxembourg.

Qu’en attend-il au juste ? «Je viens pour faire la meilleure performance possible. L’an passé, j’avais terminé troisième de la dernière étape. J’espère faire pareil ou mieux cette semaine. J’avais bien aimé cette course et c’est une bonne préparation pour les Mondiaux. Pour moi, c’était évident que je sois à nouveau au départ», répond le coureur de TotalEnergies.

Cet escaladeur a forcément repéré cette étape de Vianden, aujourd’hui, qu’il ne connaît pas, mais qu’il attend fermement. «Les jambes vont parler, il faudra être devant», dit-il encore, avant d’ajouter : «Ici, il y a un gros niveau, le parcours est dur sans être de la montagne, c’est ouvert à beaucoup de coureurs différents, il faudra être opportuniste.»

De quoi viser ce qui serait un premier succès chez les pros ? «C’est vrai qu’une victoire manque à mon palmarès, que ce soit un classement général ou une étape.» Avec Jordan Jegat, il n’est manifestement jamais trop tard…

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