Bob Jungels aura une belle occasion de marquer les esprits ce dimanche entre Riccione et Saint-Marin, en bordure de l’Adriatique brouillée par des masses nuageuses et pluvieuses assez inhabituelles pour la saison, dans un contre-la-montre de 34,8 kilomètres.
C’est sans aucun doute le premier grand virage à aborder pour Bob Jungels dans ce Giro où tout reste à faire et à défaire. Où l’un des grands favoris, Tom Dumoulin, a prématurément disparu de la circulation sur chute.
Avant que la montagne ne s’invite dans ce Giro, à compter de jeudi d’abord avec l’ascension de Montoso (8,9km à 9,4% de moyenne) mais à quelques 32 kilomètres de l’arrivée, mais plus sûrement à compter de vendredi, avec l’arrivée au sommet de Ceresole Reale, prélude d’une dernière semaine infernale, ce chrono de ce dimanche, va permettre à une hiérarchie de se préciser.
Bob Jungels, qui a toujours plutôt bien réussi dans les contre-la-montre de plus de trente kilomètres, aura une belle occasion de se replacer au classement général, avant d’aborder la montagne. Et le parcours de ce chrono, pas simple à appréhender (montée de 5 km à 6,5%) lui ira comme un gant s’il est en condition, ce qui semble effectivement être le cas.
Samedi, il s’est précipité aux avant-postes du peloton dans la descente menant à Pesaro, terminal de la 8e étape tout en tournants et virages serrés, avec le style qu’on lui connaît. Histoire de lancer son coéquipier de Deceuninck-Quick Step, Elia Viviani, malheureusement, deuxième au sprint derrière l’Australien Caleb Ewan (Lotto Soudal). Mais le champion national est bel et bien prêt…
Denis Bastien à Pessaro