Avant de s’aligner sur Paris-Nice à compter de dimanche, Alex Kirsch enchaîne avec les pavés du Nord. Comme Leopard et Claire Faber…
Tant que le beau temps persiste, qu’un air de printemps perdure, autant en profiter. Ce Samyn qui s’annonce ne devrait pas décevoir, mais à l’évidence, les coureurs présents au départ n’auront que peu de considération météorologique pour ce premier rendez-vous wallon, deux jours après le week-end d’ouverture belge en Flandre.
On y retrouvera d’ailleurs quelques coureurs qui enchaînent, à l’image de Philippe Gilbert (vainqueur du Samyn en… 2008), dont on retiendra que le vétéran a ouvert en personne les hostilités samedi sur le Nieuwsblad avec une attaque tranchante, mais classée sans suite. Ils sont d’ailleurs une dizaine de coureurs de standing à prendre le départ avec l’intention, évidemment, de s’illustrer à mesure que le peloton ou ce qu’il en restera s’avancera le long des secteurs pavés qui rappellent davantage ceux du nord de la France que les monts flandriens.
Ainsi, outre Philippe Gilbert, on aura chez Lotto-Soudal un certain Victor Campenaerts (qui a calé, samedi, dans la roue de Wout Van Aert sur l’attaque gagnante du champion de Belgique, au pied du Bosberg), qui reste sur ces routes défoncées un rouleur hors pair. Rasmus Tiller (Uno-X), deuxième l’an passé, Taco Van der Hoorn, Loïc Vliegen, Andrea Pasqualon (Intermarché), Pascal Eenkhoorn (Jumbo-Visma), Lukas Postelberger (Bora), Oliver Naesen et Damien Touzé (AG2R Citroën) sont des coureurs qu’on a vus à un moment ou à un autre ce week-end.
Tim Merlier (Alpecin), douzième dimanche à Kuurne et tout simplement le vainqueur sortant, fera, lui, équipe avec un ancien vainqueur du Samyn et pas n’importe lequel, puisque c’est Guillaume Van Keirsbulck, qui a essayé de filer samedi dans le Het Nieuwsblad. Mais surtout, Van Keirsbulck, c’est lui qui, en 2017, avait battu au sprint, et sous la pluie, un certain Alex Kirsch!
Ce jour-là et sous ses couleurs de Wallonie-Bruxelles, le coureur luxembourgeois avait fait forte impression et il était passé bien près du succès qu’il n’a encore jamais connu, c’est presque un comble (il a signé également deux deuxièmes places sur le Tour de Luxembourg). À l’évidence, l’intéressé mérite justement de connaître cette joie alors que la plupart du temps, il ne se préoccupe que de sa mission de capitaine de route. «Je dois profiter des rares occasions où j’ai carte libre pour penser à moi», explique le coureur de Trek-Segafredo dont on a pu apprécier le haut degré de forme sur le Nieuwsblad (15e place).
Son équipe Trek-Segafredo a entendu sa demande, à savoir la possibilité d’entrer en action sur le final des grandes épreuves et non à une centaine de kilomètres de l’arrivée, ce qui change à l’évidence radicalement les choses. «J’avais coché ce week-end et je suis content de ce que j’ai montré. Maintenant, pour ce Samyn, je ne sais pas comment je vais récupérer. Le week-end m’a bien fatigué», sourit-il. Quoi qu’il en soit, il cherchera à faire du mieux possible et, vu sa condition, on peut lui faire confiance.
Avec Terpstra, Jakobsen…
On retrouvera par ailleurs dans la liste des engagés d’autres noms. Comme celui du Néerlandais Niki Terpstra, lauréat du Samyn en 2016 et 2018. Il fera équipe avec un autre coureur d’expérience, le Norvégien Edvald Boasson Hagen, lequel semble également retrouver un bon coup de pédale depuis le début de la saison. Autre ancien vainqueur, le Français Hugo Hofstetter (Arkéa) vient de terminer troisième dimanche de Kuurne-Bruxelles-Kuurne…
Concernant Quick-Step, on remarquera que Fabio Jakobsen, qui vient donc juste de s’imposer à Kuurne, est aligné. Il devrait pouvoir suivre le mouvement sur des secteurs pavés plats du Samyn.
Mais finalement, le client sera sans doute l’Italien Matteo Trentin (UAE), tant l’ancien champion d’Europe est remuant, forcément capable de mettre tout le monde d’accord.
Le Luxembourgeois Tom Wirtgen (Bingoal) qui s’est aligné à Kuurne, sera là. On notera également que l’équipe Leopard sera au départ. Avec Arthur Kluckers, auteur d’un excellent Tour d’Antalya (13e du classement général), et le sprinteur Colin Heiderscheid. «Ce n’est pas vraiment mon terrain, mais c’est bon pour l’expérience», nous avait expliqué voici peu le premier nommé, évidemment plus grimpeur que rouleur.
Enfin, l’épreuve dames verra des Luxembourgeoises au départ. Nina Berton et Claire Faber (Andy Schleck – CP NVST – Immo Losch), laquelle, rappelons-le, avait terminé à la neuvième place de ce Samyn des dames en 2020. La rouleuse luxembourgeoise a clairement quelque chose à faire sur ces pavés!