Les deux Luxembourgeois découvrent l’Arctic Race, la course la plus septentrionale au monde, qui s’élance ce jeudi pour quatre étapes dans le nord de la Norvège.
Il l’assure tout sourire : «Il fait frais et c’est couvert. Mais sur la course, il fera beau, il devrait faire entre 15 et 17 degrès tous les jours d’après les prévisions.» Luc Wirtgen, comme son compatriote Jempy Drucker, s’élance aujourd’hui dans l’Arctic Race et cette seule évocation peut donner des frissons.
On se souvient des paysages sublimes et rafraîchissants des dernières éditions. Pas l’an passé, puisque le covid était passé par là.
L’Arctic Race repart sur de bons rails dans le nord de la Norvège et fera même un passage demain par le Grand Nord finlandais.
Pas besoin d’étudier longuement le parcours pour comprendre si les deux premières étapes semblent promises aux sprinteurs et aux puncheurs, ce sont plutôt les puncheurs-grimpeurs qui seront à la fête dans les deux dernières étapes. Principalement la troisième, qui mène à la station de ski de Målselv après une ascension finale de quatre kilomètres avec une pente moyenne de 7,8 %. Et le lendemain pour la dernière étape, le peloton retrouvera un terrain très vallonné.
«D’autres sensations»
Luc Wirtgen se réjouit de toutes ces perspectives. «C’est quelque chose d’autre comme sensations. C’est une première et je suis heureux. J’ai regardé les étapes et ce sont des parcours pour puncheurs. Je dirais que c’est un peu un mélange de Flandriennes et d’Ardennaises. Normalement, cela devrait me convenir. Arjen Lievins sera notre leader, lui aussi avait bien marché dans les classiques. On a un coureur comme Sean De Bie qui est capable du meilleur. Il ne faut jamais le sous-estimer, on peut rentrer avec une victoire d’étape avec lui. On a une bonne équipe», témoigne Luc Wirtgen qui s’alignera ensuite sur la Polynormande et le Tour du Limousin (avant le Tour de Luxembourg qu’il disputera avec son frère Tom, actuellement affairé sur le Tour du Portugal).
Même enthousiasme pour Jempy Drucker. Lui aussi va trouver à coup sûr des routes parfaitement à sa convenance. «J’espère bien faire sur cette Arctic Race que je vais découvrir. Le parcours est joli avec des finals accidentés et une arrivée au sommet. Je sors du Tour de l’Ain qui s’est avéré très dur par son profil et le dénivelé. J’espère que cela va porter ses fruits. Pour le classement général, on a Victor Lafay (vainqueur d’une étape du Giro au printemps) et pour les étapes, on verra de jour en jour, mais je suis bien motivé», explique ainsi le Luxembourgeois de l’équipe Cofidis. Il y a effectivement de quoi!
Mode d’emploi
Les étapes :
Aujourd’hui, 1re étape : Tromso – Tromso (142,4 km)
Demain, 2e étape :Nordkjosbotn – Kilpisjarvi (177,6 km)
Samedi, 3e étape : Finnsnes – Malselv (184,5 km)
Dimanche, 4e et dernière étape : Gratangen – Harstad (163, 3 km)
Dernier vainqueur :
2019 : Alexey Lutsenko (RUS)
Principaux engagés :
Kristoff, Bystrom, Leknessund (Norvège), Felline, De Bod (Astana), Barguil, Noppe, WElten (Arkéa), Hermans, Barbier, Zabel (Israël Start-Up Nation), Hoelgaard (Uno-X), Eiking, Planckaeet, Van Poppel (Intermarché), Coquard, Gautier, Hivert (B&B Hotels), Boasson-Hagen, Terpstra (TotalEnergies), Naesen, De Wulf, Venturini (AG2R-Citroën), Baska, Selig (Bora), Lafay, Drucker, Haas (Cofidis), Tanfiels (Qhubeka), Vakoc, Walsleben, Meisen (Alpecin), Grossu, Fedeli (Delko), Lyvins, De Bie, Luc Wirtgen, Peyskens (Bingoal)
Denis Bastien