[Cyclisme] L’avenir est à eux

L’épreuve par étapes réservée aux espoirs permet chaque année aux meilleurs de se préparer à une carrière pro. Mats Wenzel vise un bon classement général.

Ils sont prêts et piaffent d’impatience. L’équipe luxembourgeoise est devenue une habituée du Tour de l’Avenir, cette course par étapes qui ne ment jamais et permet aux meilleurs espoirs taillés pour les courses par étapes, donc généralement de très bons grimpeurs, de s’y illustrer. Avant d’embrasser une carrière pro. «C’est l’objectif de cette fin de saison. Je suis très heureux d’avoir pris la 20^e place des Mondiaux sur un parcours qui ne me convenait pas forcément. Cela montre que j’ai bien récupéré de ma préparation», explique ainsi Mats Wenzel, leader de la sélection pour le classement général.

Une préparation en altitude avec deux semaines à Livigno suivie d’une autre à Tignes. Puis enfin, une validation du tout sur le Tour de l’Ain avec les pros, où Mats Wenzel, poussif sur les deux premières étapes, a retrouvé ses jambes de grimpeur sur les hauteurs de Mont Lélex (24^e).

Classé 19^e du Tour de l’Avenir l’an passé remporté par l’espoir belge Cian Uijtdebroeks (qui n’a pas tardé à confirmer!), le Luxembourgeois de 20 ans qui aspire légitimement à passer pro, comme une majorité écrasante de tous les partants, avait réalisé deux tops 10 en montagne et il avait même porté le maillot à pois de meilleur grimpeur. Bref, un an plus tard, il aspire à jouer dans la cour des grands des meilleurs espoirs. «Je n’étais pas satisfait de mon début de saison, explique-t-il, mais j’ai envie de montrer mes qualités et bien finir. Sur ce Tour de l’Avenir, comme toujours, tout se décidera en montagne le dernier week-end.»

Dernier week-end explosif

Un dernier week-end qui s’annonce en effet explosif. Avec trois étapes alpestres où seuls les purs escaladeurs survivront.

Si l’équipe nationale coachée conjointement par Frank Schleck et Jempy Drucker possède un leader fiable et incontestable en la personne de Mats Wenzel, d’autres atouts pourront s’illustre en dehors de la mission collective. On pense à Loïc Bettendorff, un puncheur passant les bosses, rompu à toutes les missions. Alexandre Kess vient de montrer dans les Caraïbes sa grande forme en raflant une étape du Tour de Guadeloupe et en y terminant meilleur jeune après trois jours passés en jaune. «Je suis très motivé pour donner le meilleur de moi-même», confirme-t-il.

Le très bon rouleur Mathieu Kockelmann, convaincant sur le Tour de la République tchèque avec les pros, lui aussi de retour d’un stage d’altitude va découvrir une course qui devrait lui plaire. Son rôle sera capital dans le chrono par équipes, lors de la 3^e étape. Mais pas seulement. «J’espère avoir de la liberté pour l’une ou l’autre étape et c’est peut-être bien d’avoir plusieurs coureurs placés au général», se projette-t-il du haut de ses 19 ans. Arno Wallenborn, en grande forme en cette fin de saison, et Noé Ury, dont les qualités et l’abnégation ne sont plus à démontrer, seront également d’utiles coéquipiers.