Le Dippachois, sévèrement blessé sur chute sur le dernier Giro, a repris l’entraînement depuis une semaine. Mais il n’est pas près de recourir.
Si tout se passe bien pour le Luxembourgeois de l’équipe Trek-Segafredo, le retour à la compétition pourrait être effectif pour le 30 juillet.
Lorsque mardi dernier, Laurent Didier s’est aventuré pour son premier entraînement sur route après sa chute survenue le 17 mai dernier sur la route de la 11e étape du Giro, il s’est montré d’une grande prudence. Une première séance d’une heure. Pas plus. Depuis, le Dippachois de l’équipe Trek-Segafredo poursuit sur le même tempo. Pas question de brûler les étapes. Il savoure son retour à l’entraînement, mesure le chemin parcouru comme le chemin restant à parcourir. Car Laurent Didier revient de loin.
«Même si je n’ai pas eu à souffrir d’une fracture, explique-t-il, ma convalescence a été compliquée. Je suis resté quasiment quatre semaines sans pouvoir rouler. Les muscles de ma jambe gauche avaient beaucoup souffert avec le choc contre la glissière de sécurité. En dehors des trois séances de kinésithérapie que j’ai suivies avec Noël Lutgen depuis ma blessure (une très grosse déchirure musculaire localisée sur toute sa jambe gauche), j’ai recommencé par de courtes séances de natation et de marche dans l’eau. J’ai enchaîné avec de l’aquabike puis du rouleau. Et depuis mardi dernier, je peux à nouveau rouler. Mais ça prend du temps. Je n’ai pas encore récupéré et le maximum que j’ai fait, c’est une séance de 3 h 20 à 28 km/h car je ne peux pas aller au-delà de 250 watts…»
Doucement mais sûrement
Pas question dans ces conditions de songer à un retour à la compétition imminent. «Il se pourrait que je puisse reprendre sur la RideLondon Classic le 30 juillet prochain mais cela voudrait dire que tout se passe bien jusque-là, ce qui n’est pas garanti. Ma blessure est telle que je ne peux rien prévoir. Si on se blesse à la main, on peut reprendre le vélo assez facilement, mais en ce qui concerne les muscles de la jambe, le quadriceps et le mollet, c’est autre chose», rappelle encore Laurent Didier qui sait par avance qu’il ne pourra être rétabli pour envisager de participer à la Vuelta. «Pour ce grand tour, il faut des coureurs compétitifs. Et il est évident qu’à ce moment-là, je ne le serai pas encore. Mais il reste des courses par étapes comme le Tour du Colorado, l’Arctic Race ou encore le Tour de Poitou-Charentes, des épreuves par étapes auxquelles l’équipe va participer qui m’intéressent», poursuit-il.
D’ici là, Laurent Didier aura remporté le combat contre sa fonte musculaire qu’il mène avec une belle énergie. Et bien sûr pas question pour lui de s’aligner ce week-end au départ des championnats nationaux dont il avait remporté le titre en 2012…
Denis Bastien