Toujours handicapé par les séquelles de sa chute survenue sur le Giro, Laurent Didier s’efforce de patienter avant de rééquilibrer sa musculature.
Laurent Didier a été entraperçu la semaine dernière sur le front de l’attaque lors des Trois vallées varésines à quelque 65 kilomètres de l’arrivée.
Mais le miracle ne s’est pas produit. «Je ne suis pas en forme», lâche-t-il comme on édicte une évidence. Il poursuit : «Depuis ma chute survenue sur le Giro, j’ai un gros déséquilibre musculaire entre la jambe gauche et la jambe droite. Je suis allé au centre Mapei où Luca (NDLR : Guercilena, le manager de Trek-Segafredo) reste attaché. Les résultats sont impressionnants car lorsque je produis un effort de 300 watts, la jambe droite pousse 16% plus fort que la gauche. À un moment donné, ma fatigue devient plus importante et je me retrouve lâché…» Ce fut évidemment le cas samedi dans le Tour de Lombardie.
Cela ne l’empêche pas de monter quotidiennement sur son vélo, mais les séances régulières chez son kiné ne lui permettent pas encore de retrouver un équilibre musculaire.
«Il faudra que j’attende l’hiver pour travailler de manière spécifique. Cela ne peut pas se faire en pleine saison. Donc je patiente en attendant que la saison se termine…»
Important pour son équipe
Mais la sienne terminera au bout du bout de l’exercice 2017. Avec le Tour de Guangxi (19-24 octobre) en Chine. Ce qui ne lui déplaît pas, d’ailleurs. «Je suis allé au Japon, mais pas encore en Chine. Donc, je ne suis pas mécontent d’y aller», se réjouit-il.
Même diminué, il reste ce coureur emprunt du métier. Il n’a d’ailleurs pas tardé à s’enquérir du parcours. «Il n’y a qu’une étape de montagne, donc je devrais plutôt bien m’en tirer. Les étapes sont relativement plates. Ces courses de fin de saison sont importantes pour notre équipe qui entend bien figurer au classement final du World Tour (NDLR : l’équipe Trek-Segafredo est actuellement cinquième).»
Laurent Didier (33 ans) à qui il reste un an de contrat avec sa formation se dit forcément «préoccupé» par sa situation. Car depuis son abandon forcé dans le Tour d’Italie, il n’a jamais récupéré de sa blessure, ce qui a forcément le don de le faire douter. C’est aussi pour ça qu’il attend l’hiver avec une certaine impatience. Pour lui, on peut même parier que les vacances seront de très courte durée.
Denis Bastien