Le Luxembourgeois de 27 ans vient de clôturer sa saison et son aventure avec Nice Métropole en prenant part aux classiques françaises de fin de saison. Il repartira en 2024 chez les amateurs de Roanne.
Terminer coûte que coûte. En cette fin de saison ensoleillée, Larry Valvasori aura mis un point d’honneur à terminer toutes les courses professionnelles auxquelles il a eu la chance de participer. Dans l’ordre : le Tour du Limousin, Paris-Chauny, le Tour de Vendée, Paris-Bourges et, enfin, dimanche, la prestigieuse classique Paris-Tours.
«J’ai fait une assez belle fin de saison, apprécie-t-il. Dimanche, j’ai attaqué le premier chemin de vignes en dernière position et je n’ai fait que remonter, de groupe en groupe. Je ne voulais pas prendre de risque, il s’agissait de ma dernière course de la saison et Paris-Tours n’est vraiment pas une course pour moi. Le final est impressionnant, avec la poussière, tu roules sur les chemins et tu ne vois rien. J’étais avec Greg Van Avermaet (NDLR : l’ancien champion olympique belge prenait le départ dimanche de sa dernière course). J’aurais aimé aller avec lui jusqu’à l’arrivée, mais j’ai été décroché dans la dernière montée. Mais cela m’a plu de rouler avec ces champions. Je me suis fait un peu mal au niveau de la hanche, mais ce n’est pas grave, je suis en pause désormais.»
C’est un peu comme s’il tenait à profiter de chaque moment puisqu’on le sait, il quittera Nice Métropole et le peloton continental avant de prendre, en 2024, une licence amateur au CR4C Roanne. «Mon équipe a fait un beau geste en me sélectionnant pour cette fin de saison alors que je n’en ferai plus partie la saison prochaine. Certes, ces classiques de fin de saison ne sont pas le genre de courses que j’affectionne, mais c’était énorme d’y participer», explique-t-il.
Alors, en retour, Larry Valvasori s’est plié en quatre pour se glisser dans le bon coup qui a longtemps animé Paris-Bourges. «J’étais dans l’échappée sur Paris-Bourges et j’ai été lâché, car j’étais dans un mauvais jour. Les jambes que j’ai eues dimanche, j’aurais préféré les avoir trois jours plus tôt. Nous étions à six et j’ai été lâché avec un autre coureur à cinquante kilomètres de l’arrivée. Mais les quatre autres coureurs sont allés jusqu’à trois kilomètres de l’arrivée. Cela aurait pu leur sourire…»
Un regard lucide
Le grimpeur luxembourgeois de 27 ans, qui va retrouver un peloton amateur français qu’il connaît pour y avoir longtemps roulé, que ce soit en 2021 à l’AC Bisontine ou encore en 2022 au VC Villefranche Beaujolais, sait où il va mettre les pieds la saison prochaine. «Le CR4C Roanne est un bon club de DN2, indique Larry Valvasori. J’ai su un peu tard que je ne serais pas conservé à Nice Métropole qui ne devrait continuer qu’avec dix coureurs seulement.»
Certes, il aurait aimé continuer dans le peloton pro de troisième division, ce qui pouvait lui permettre, comme dimanche, de prendre le départ de courses prestigieuses, mais Larry Valvasori porte un regard lucide et critique sur son profil. «Souvent, j’ai du mal à prendre l’échappée. Ce n’est pas mon délire d’aller frotter dans le peloton. Je vois trop les risques. Chez les pros, ça ne pardonne pas. Je me fais toujours enfermer et l’échappée part… C’est ce qui m’a pénalisé toute la saison. Ensuite, je n’ai pas eu de chance dans les courses sur lesquelles j’avais l’objectif de marcher. J’ai chuté sur la Mercan’Tour Classic, puis, sur la Route d’Occitanie, où je voulais vraiment me montrer, cela n’a pas marché. Et je suis tombé malade avant le Tour de l’Ain.»
Éducateur diplômé, Larry Valvasori entend poursuivre sa carrière sportive pendant un an encore. «Je pense que la saison que je viens de passer va me permettre de franchir un palier. Je cherchais quelque chose dans le coin de Lyon. Roanne possède un beau calendrier avec le beau projet de monter en DN1 la saison prochaine. Je me suis dit : « Pourquoi pas »? J’aurai moins de pression et je voulais encore me faire plaisir sur de belles courses», explique-t-il encore.