[Cyclisme] La formation Differdange-Losch sait où elle va

Gabriel Gatti a déjà bouclé son effectif pour la saison 2017. L’équipe présente des atouts. Passage en revue.

« Tout est à peu près calé, je cherche encore l’un ou l’autre sponsor, mais pour le reste, tout est calé. Nous aurons 17 coureurs en 2017 », s’exclame le pétillant Gabriel Gatti. De par sa nature prévoyante, il aime ne pas devoir passer l’automne dans l’inconnu. Donc il sait à l’avance à quoi ressemblera son équipe.

Côté étranger, on connaissait Raymackers, Reguero, Lovassy et Stjins. Ils restent. Arrivent l’Italien Claudio Catana, le Belge Jelle Donders, le Moldave Maxime Rusnac, l’Anglais Josh Teasdale et surtout le Néerlandais Tom Vermeer, tous rencontrés dans l’une ou l’autre des nombreuses épreuves pros auxquelles Differdange-Losch est conviée. À l’évidence, c’est Tom Vermeer qui dispose du plus gros CV. Le client parfait pour permettre à l’équipe de Gabriel Gatti de bien figurer dans les épreuves les plus relevées.

Toutefois, comme en ce qui concerne l’équipe Leopard, on regardera surtout de près en 2017 les trajectoires des coureurs luxembourgeois. Comme celle d’Ivan Centrone auteur d’une fin de saison assez édifiante à partir du Tour de Luxembourg, qu’il boucla en 23e place. Deuxième du Tour de Moselle (à égalité de temps avec le vainqueur), Centrone a fait sensation en fin de saison lors de Paris-Bourges (où il remporta le classement des grimpeurs et le classement des rushs). Ce coureur encore jeune, qui revenait à la compétition après trois ans de pause (!), en aura surpris plus d’un la saison dernière. Il lui faudra désormais digérer cette progression fulgurante, assurer les acquis et passer un nouveau cap.

Des Luxembourgeois ambitieux

Le jeune homme ne manque pas d’ambition et si ses récentes tentatives de décrocher un contrat dans une équipe de deuxième division (Pro Continentale) ont jusqu’alors achoppé, alors, il sera en 2017 un jeune homme à suivre de près.

L’expérience d’un Tom Thill, désormais, un coureur d’expérience et de fort potentiel, ne sera pas de trop. Il poursuit ses études, mais le cyclisme est manifestement plus qu’une simple passion. Il suffit de suivre ses résultats dans les courses pros pour s’en convaincre. Il est toujours présent dans le final. Malgré un début de saison dernière délicat (blessure à la selle qui a nécessité une intervention chirurgicale), il est bien revenu dans le coup au fil des mois.

Pour le reste on surveillera également la progression de Tiago Da Silva, le fiston à Francis, directeur sportif. Il est doté d’indéniables qualités pour les arrivées groupées. Et surtout, il est jeune. Comme son alter ego Jan Petelin.

Depuis son intégration progressive en fin de saison, Mike Diener, plus âgé, a lui aussi progressé. Comme quoi. Au point de pouvoir terminer ses courses chez les pros, ce qui est un premier indice.

Enfin, on espère revoir à son vrai niveau un certain Larry Valvasori, révélation de la Flèche du Sud 2015, mais malheureusement freiné en 2016 par des tendinites à répétition. Comme il n’a que 20 ans, il n’y a manifestement aucune raison de désespérer. On devrait donc le retrouver en bonne posture dès que la route s’élèvera puisque c’est bien dans la catégorie, rare, des purs grimpeurs qu’il s’inscrit.

Denis Bastien