L’ancien champion d’Europe juniors du chrono vise un top 15 cette année chez les espoirs.
«C’est vrai? Alec Segaert sera bien là?» Mathieu Kockelmann ne se voile pas la face avant d’aborder aujourd’hui le chrono de ces championnats nationaux. Il est vrai que l’espoir belge de Lotto Dstny, 21 ans, vainqueur voici peu du chrono du Tour du Benelux, d’ailleurs deuxième du classement final avec les «grands» coureurs du World Tour, fera forcément figure de favori numéro un ce mercredi. Histoire de réaliser un triplé, car c’est bien Alec Segaert qui s’était déjà imposé dans le chrono des championnats d’Europe espoirs en 2022 et 2023…
«Je suis toujours motivé pour les championnats…», rappelle celui qui avait remporté chez les juniors le titre européen de la discipline en 2022 au Portugal. «Il n’y aura pas qu’Alec Segaert, des coureurs comme l’Allemand Niklas Behrens, le Suédois Jakob Söderqvist (NDLR : vainqueur cette année du chrono de la Flèche du Sud, du Giro U23 et champion national élite), et les coureurs danois seront des sacrés clients. Si je peux faire un top 15, ce sera top pour moi», analyse Mathieu Kockelmann, lequel, chacun le sait, possède un gros tempérament.
«Le chrono sera long et tout plat. J’aurais préféré qu’il y ait de petites bosses. Pourtant, je n’aime guère les chronos en bosses, comme sur les championnats nationaux en juin (Harlange, où il fut d’ailleurs battu par Mats Wenzel). Là, il n’y en a pas, je ferai avec», poursuit Mathieu Kockelmann. Et de reprendre : «Cette année, je n’ai pas eu beaucoup de chronos en course, mais en vue de ces championnats d’Europe, je m’y suis remis un peu à l’entraînement».
«Cela m’a fait du bien de gagner»
Au-delà du chrono, Mathieu Kockelmann, vainqueur en Pologne d’une étape de l’Orlen Nations Grand Prix, a démontré qu’il savait s’imposer au plus haut niveau de sa catégorie. «Cela m’a fait du bien de gagner. C’est juste un peu dommage que je n’aie pas remporté une autre victoire, mais j’y travaille…», sourit-il.
C’est ainsi que vendredi, l’équipe nationale espoirs sera très attendue sur le circuit de Hasselt. «Je n’ai pas encore vu le parcours de la course en ligne, mais je sais qu’il y a des pavés, ce sera comme une petite course flamande. Avec l’équipe qu’on a, on peut faire quelque chose. On travaille vraiment bien ensemble. On roule au maximum les uns pour les autres. Tout le monde connaît son rôle et il y a une bonne ambiance. Sur le Tour de l’Avenir, l’équipe a roulé pour moi dans la première étape (7e). On a roulé aussi pour Alexandre et Mats pour le général. Toute l’équipe a fait le maximum et a compris qu’il fallait travailler ensemble», explique-t-il.
Après ces Mondiaux, le programme de Mathieu Kockelmann n’est pas encore défini, même s’il fait partie, comme d’autres, des coureurs susceptibles de participer au Tour de Luxembourg avec la sélection nationale. Ce qui lui permettrait d’enchaîner avec les Mondiaux de Zurich. Il finira sa saison avec le Münsterland (3 octobre) et Paris-Tours espoirs (6 octobre).
Quant à savoir s’il a déjà ou non un contrat en poche pour 2025, Mathieu Kockelmann élude poliment l’abrupte question, mais se montre très rassurant…