L’équipe Tudor a remporté hier en Italie, avec le Néerlandais Arvid De Kleijn, Milan-Turin, son premier succès à ce niveau. Le coureur luxembourgeois Arthur Kluckers raconte…
Arthur Kluckers fêtait hier son 23e anniversaire. Il s’agissait de son 15e jour de course, couronné par le succès de son coéquipier, le Néerlandais Arvid De Kleijn. Samedi, le coureur luxembourgeois de l’équipe Tudor Pro Cycling découvrira son premier monument; il sera en effet au départ de Milan-Sanremo.
On imagine que votre anniversaire s’est bien passé avec ce succès dans Milan-Turin de votre coéquipier, Arvid De Kleijn, le premier succès pour votre équipe suisse depuis son arrivée en Pro Team…
Arthur Kluckers : Oui, on ne pouvait pas faire mieux. Cela a très bien marché. Ce n’était pas une petite course et cela nous fait du bien. J’ai effectué mon travail, tout s’est bien passé même si je ressentais encore dans les jambes les efforts de la semaine passée sur Tirreno-Adriatico. Au départ, je devais me réserver pour Milan-Sanremo, que je découvrirai samedi. Mais un coureur est tombé malade, donc, comme j’étais remplaçant, je me suis aligné sur ce Milan-Turin…
Vous vous alignez sur des courses importantes…
(Il rit) Oui, depuis le début de la saison, ce ne sont pas des petites courses (NDLR : avant Tirreno-Adriatico, il avait disputé l’UAE Tour).
Qu’avez-vous appris de ces courses?
Le niveau est vraiment très élevé. Il me faut un petit temps d’adaptation, il me faut progresser pas à pas. La manière de courir est un peu différente de ce que j’avais connu. Ce sont des courses qui me plaisent. Je m’attendais à un niveau élevé. Le Tour de l’UAE, c’était encore un peu différent de Tirreno-Adriatico où cela ne roulait pas plus vite uniquement dans le final, mais toute la journée. C’est l’expérience que je dois prendre pour mon futur.
Vous avez déjà un peu changé comme coureur?
Je ne dirais pas changé, mais la semaine de Tirreno m’a apporté beaucoup. Cela me servira beaucoup pour le futur, je pense. C’est évidemment une toute autre course que celles que j’avais l’habitude de faire l’an passé.
Dans la dernière étape, il y eut également votre attaque et vous n’avez été repris qu’à trois kilomètres de l’arrivée. Comment avez-vous vécu ce moment?
C’était le jour où je pensais que l’échappée avait le plus de chance de réussir, car les soixante premiers kilomètres étaient durs. On est parti avec les jambes, nous étions huit bons coureurs. C’est dommage que le peloton ne nous ait pas laissés filer. À un moment, j’ai cru pouvoir jouer la gagne. Mais c’était quand même une belle journée, après six jours difficiles. C’est un bon signe pour le futur.
Je me réjouis de prendre le départ de mon premier monument.
Tudor Pro Cycling évolue depuis 2023 en Pro Team, comment vous considère-t-on dans le peloton?
On nous considère comme les autres équipes. On essaie de rouler pour la gagne. On roule ensemble. La meilleure preuve aujourd’hui (hier), on a réussi! Moi, je suis content d’avoir fait mon job. C’est beau d’être dans une équipe qui gagne!
De l’extérieur, on a l’impression que votre équipe progresse vite…
Oui, l’équipe travaille bien, tout le monde essaie de faire de son mieux, ce qui apporte un plus au groupe. Dans ces conditions, c’est toujours plus facile de faire des pas ensemble.
Vous avez vu ce succès se profiler durant la course?
Tout le groupe fonctionne bien et avec deux top 5 sur le Tour de l’UAE, Arvid (De Kleijn) avait montré qu’il était rapide au sprint. On savait qu’on pouvait jouer la gagne.
Samedi, il s’agira de Milan-Sanremo, le premier monument de la saison et ses 294 kilomètres. La distance ne vous fait pas peur?
Peur, non. Mais je ne sais pas comment seront mes jambes après tant de kilomètres de course. Le plus dur, j’imagine que ce sera de me placer dans le final et accrocher au groupe. On va voir avec l’équipe quelle tactique adopter. Mais je me réjouis de prendre le départ de mon premier monument.
Après Sanremo, quel sera votre programme?
J’aurai deux, trois semaines de préparation pour l’Amstel Gold Race. Je rentrerai à la Flèche Brabançonne.