[Cyclisme] Kevin Geniets sur le Dauphiné : «Je me suis bien débrouillé»

Le Luxembourgeois de l’équipe Groupama-FDJ a fait du bon travail pour son leader David Gaudu, neuvième au classement final du Dauphiné.

Dans les deux dernières étapes de ce Dauphiné, le champion national n’est pas passé inaperçu. On a vu sa silhouette aux côtés de celle de David Gaudu, le leader de l’équipe Groupama-FDJ, le Breton finissant finalement neuvième du classement final. Alors qu’il ne restait dans le peloton principal que des grimpeurs, le champion national a démontré de réelles aptitudes en haute montagne.

On vous a vu vous dépenser beaucoup pour votre leader David Gaudu dans ce week-end de haute montagne qui clôturait ce Dauphiné. Comment vous sentez-vous ?

Oui, je suis très fatigué, je me suis dépensé, mais je suis très content de ma course. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de la montagne, mais j’ai beaucoup apprécié. Je m’étais bien préparé pour cette période après ma coupure. Le but était d’être en forme pour ce Dauphiné et le championnat national qui suivra (NDLR : dans deux semaines).

Vous vous attendiez à aller aussi loin auprès de votre leader ?

Non, pas vraiment, le Dauphiné a toujours un très haut niveau et mon but était de rester le plus longtemps possible avec David Gaudu et j’y suis parvenu ces trois derniers jours.

Dans ce peloton réduit en haute montagne, il n’y avait pas beaucoup de coureurs qui aiment les classiques flandriennes…

Non, c’est vrai, on n’était pas nombreux.

J’ai pris ce rôle de coéquipier avec plaisir

Cela vous donne des idées pour la suite de votre carrière ?

Je ne sais pas. Mon premier but était d’être là pour David Gaudu. Je n’avais bien sûr aucune opportunité de faire autre chose, mais j’ai pris ce rôle de coéquipier avec plaisir. Sur les classiques, je suis plus libre et en venant courir un Dauphiné, je sais que je suis là pour aider le leader et remplir cette mission en haute montagne, je me suis fait vraiment plaisir.

Voici deux ans, vous aviez participé au Tour de Suisse, là avec ce Dauphiné, il s’agit d’une nouvelle expérience concluante ?

Oui et cela me fait plaisir. Là, en une semaine, j’ai appris pas mal de choses. Je n’avais pas encore couru avec David (Gaudu) et il m’a fait confiance. Je savais ce dont il avait besoin.

Finalement, votre grand gabarit (NDLR : 1,93 m) ne vous handicape pas en haute montagne ?

J’ai un peu plus de poids que les grimpeurs, mais je me suis bien débrouillé. J’ai la chance de résider du côté des montagnes et je me suis bien entraîné en montagne ces derniers temps. Notamment le coup de pédale de la montagne qui est plus souple. J’ai fait de grands cols avec du dénivelé. On s’habitue et ce n’est pas le même effort que pour les classiques.

Ce n’est évidemment pas prévu, mais pour un peu et sur votre forme, vous auriez pu disputer le Tour…

C’est aussi l’un de mes buts, de pouvoir disputer le Tour de France à l’avenir, ces prochains années. D’abord un grand tour, je devrais découvrir ça avec la Vuelta si tout va bien.

Vous allez pouvoir défendre votre titre de champion national…

(Il rit) On ne sait jamais, mais je me sens en forme, oui…

Entretien avec Denis Bastien