Le champion national va reprendre la compétition samedi en Belgique sans aucune épreuve préparatoire, mais au sortir d’un stage d’altitude de trois semaines.
Après un long stage d’altitude en Sierra Nevada, notamment en compagnie de Stefan Kung et Tobias Ludvigsson, le champion national (Groupama-FDJ) entame sa saison ce samedi en Belgique. On le sent pressé de se retrouver au départ du Het Nieuwsblad, ce samedi à Gand.
Comment s’est passé votre stage d’altitude en Sierra Nevada?
Kevin Geniets : C’était super bien, nous avions des conditions parfaites pour travailler. C’était mon premier stage en altitude. On s’est beaucoup et très bien entraîné. Je n’avais jamais réalisé un bloc de travail comme j’ai fait là. Quand tu vas là-bas, pendant trois semaines, il n’y a que le vélo dans ta vie. Tu mets le focus sur tous les petits paramètres. Tu oublies la vie autour, et avec le Covid, c’est encore plus vrai.
On a fait un bon bloc d’endurance au début avec des séances de cinq, six et même sept heures. Après, on a fait du travail en contre-la-montre et des intensités en fin de stage. Il y avait des conditions parfaites.
Vous avez croisé beaucoup d’autres coureurs?
On a croisé quelques coureurs de l’équipe Movistar, plus Bob (Jungels), qui était là avec son coéquipier Larry Warbasse. Nous n’étions pas les seuls…
Samedi, vous allez reprendre la compétition directement avec cette classique d’ouverture du calendrier belge…
C’est particulier, j’aurais dû commencer par le Tour d’Algarve qui a été annulé. Du coup, on a rallongé notre stage d’altitude. On est finalement resté trois semaines, au lieu de deux, comme initialement prévu. On a trouvé un bon compromis comme ça.
L’entraînement s’est bien passé et les chiffres sont bons. Après, le Het Nieuwsblad est une classique où il faut être prêt mentalement pour aller frotter…
Vous craigniez de manquer d’intensité?
L’entraînement s’est bien passé et les chiffres sont bons. Après, le Het Nieuwsblad est une classique où il faut être prêt mentalement pour aller frotter. Commencer sa saison par le Het Nieuwsblad, c’est un peu une crainte. Habituellement, on reprend toujours sur des courses où il y a moins de pression. Il faut habituellement deux, trois jours. Là, ce sera directement une classique. Nous aurons 50 kilomètres pour nous remettre dans le coup. Je suis bien content qu’il ne pleuvra pas. Car c’est une course suffisamment stressante comme ça.
L’an passé, ce Het Nieuwsblad n’était pas un bon souvenir pour vous…
C’est vrai. Je me suis bien préparé. Le job est fait, des fois ça marche bien… J’y vais avec le couteau entre les dents et je vais tenter de faire du mieux possible. Mais c’est difficile de prévoir ce que je peux y faire très précisément, il y a beaucoup de paramètres.
Stefan Kung sera-t-il leader unique?
Stefan (Kung) sera notre leader, les choses sont claires. Il y a beaucoup de mouvement sur les classiques. Et c’est souvent très ouvert. Mais on va essayer de mettre Stefan sur les bons rails pour qu’il fasse le meilleur résultat possible.
Qu’avez-vous pensé des premières courses de cette saison?
J’ai suivi quelques courses. On voit que tout le monde est prêt. C’est le cyclisme moderne. Il n’y a plus de course de préparation. Tout le monde va en stage, revient d’altitude. Chaque course est une vraie course.
Quel sera votre programme après ce Het Nieuwsblad?
Je vais enchaîner dimanche avec Kuurne-Bruxelles-Kuurne, où on va changer de leader et protéger Arnaud. Ensuite, il y aura les Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et Milan-San Remo. C’est un très beau programme.
Jusqu’ici, les courses qui sont organisées se passent relativement bien. C’est encourageant?
Pour le moment, les courses se déroulent normalement. C’est encourageant. C’était important que cette saison commence bien, même si on sait que cela peut s’arrêter. On fait beaucoup de tests, notre protocole sanitaire est strict, mais au moins, on peut courir. Et personnellement, j’ai hâte de reprendre!
Entretien avec Denis Bastien