Kevin Geniets a savouré son troisième titre de champion national avec lequel il va disputer à partir de samedi la Grande Boucle.
«Je passe beaucoup de temps en France, mes coéquipiers me voient comme un Français, mais je vais leur montrer que je ne suis pas français», rigolait Kevin Geniets dans l’aire d’arrivée où il s’est confessé après son 3e titre national chez les pros.
Vous ressentez une grande joie ?
Kevin Geniets : Oui, c’est clair.
C’était plus juste que prévu ?
Tactiquement, j’ai essayé de tout bien faire. Je savais qu’il me fallait arriver au sprint et le remporter. Du coup, j’ai essayé de contrôler toute la course, de rouler et d’encore rouler. De sauter sur toutes les attaques.
Avec les forfaits de Bob Jungels, Alex Kirsch et Luc Wirtgen, il n’y avait que trois professionnels de première et deuxième division au départ. Cela a-t-il influé ?
Le but était de démotiver les autres coureurs d’aller en échappée. Avec Arthur Kluckers, on a sauté sur toutes les échappées. À un moment donné, ils ont arrêté d’essayer d’attaquer et c’est devenu plus facile à contrôler.
Je suis assez fier de ma gestion de course
Si Arthur Kluckers a fini par payer la note, il restait Michel Ries…
Les trois derniers kilomètres étaient hyper-tactiques. Il ne fallait que personne n’attaque, sinon cela était à moi de boucher le trou. Cela aurait impacté mon sprint. Du coup, je suis assez fier de ma gestion de course.
Il restait le sprint à aborder, comment l’avez-vous vécu ?
J’ai vu que cela remontait sur les côtés, donc j’en ai remis un coup et cela l’a fait.
Il s’agit de votre troisième titre chez les pros…
Oui et cette fois, je vais pouvoir faire le Tour avec ce maillot de champion national. C’est une première. C’est ça qui est cool. L’an passé, j’ai vu (Valentin) Madouas avec ce maillot sur le Tour. C’est spécial, hein…
Justement, comment vous sentez-vous pour le Tour qui va partir samedi de Florence ?
Aujourd’hui, je ne me sentais pas hyper-bien. Je suis revenu d’altitude voici trois jours seulement et de ce point de vue, le championnat est mal placé. J’ai essayé de faire avec les sensations du jour. Mais on a vu ces dernières années que je sais bien gérer ce paramètre pour le Tour, donc je ne suis pas inquiet.
On a appris que David Gaudu, votre leader pour le Tour, avec lequel vous étiez en stage à Isola 2000, n’a pas pris le départ des championnats de France pour une infection au covid. Vous avez craint être malade ?
Forcément, puisqu’on était ensemble. David est positif, mais c’est son amie qui a été malade en premier. Cela devrait passer. Mais effectivement, j’ai eu de la chance.
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