Accueil | Sport national | [Cyclisme] Kevin Geniets entre dans le Ronde

[Cyclisme] Kevin Geniets entre dans le Ronde


Kevin Geniets aurait préféré participer au Tour des Flandres en pleine possession de ses moyens. Mais il est motivé... (photo Anouk Flesch)

 Kevin Geniets, le champion national, est heureux à l’idée de disputer le Tour des Flandres dimanche, une course qui le fait rêver depuis longtemps.

Comme tous les coureurs restés en Belgique pour ces classiques flandriennes, Kevin Geniets partage son temps entre sa chambre d’hôtel et les entraînements rythmant les entre-deux courses. Grippé, le champion national n’a pas pu prendre dimanche dernier le départ de Gand-Wevelgem, mais il est réapparu mercredi lors du Grand Prix de l’Escaut.

Aujourd’hui, avec son équipe Groupama-FDJ, il partira à la reconnaissance des monts décisifs qui feront la décision dimanche sur le final du Ronde. Les conditions automnales ne sont pas pour faciliter les débats. Le Tour des Flandres s’annonce comme une course dure, éprouvante et Kevin Geniets, pour sa première participation (il avait déjà terminé sixième chez les espoirs), espère tout simplement être un acteur actif dans son équipe Groupama-FDJ qui s’articulera naturellement autour de son leader suisse, Stefan Küng.

Vous vous sentez un peu mieux ?

Kevin Geniets : Oui, je suis bien content car c’était un peu la catastrophe la semaine dernière….

Vous vous sentez prêt pour le Tour des Flandres ?

Oui, c’était ma course préférée chez les espoirs. C’était un grand objectif pour cette édition-ci. Mais comme je suis tombé malade la semaine dernière, on verra bien comment j’aurai récupéré. C’est une course qui me tient à cœur.

Quelle sera l’organisation dans votre équipe ?

Stefan Küng sera notre leader évident. Mon but sera de l’accompagner le plus longtemps possible et ce serait bien que j’aille avec lui dans le final.

Dimanche, dans Gand-Wevelgem, il a tenté une échappée mais s’est fait reprendre. Il peut viser un succès dans ce Tour de France ?

Il a le succès dans la tête, il part pour ça. Même si chacun sait que pour un succès dans le Tour des Flandres, il faut une journée parfaite.

Et il se trouve dans quelle disposition ?

Il est très détendu car il a réussi sa saison. Il n’a pas la pression. On est ici avec un bon groupe et je pense qu’il a tout pour bien faire dimanche.

Se dire que nous sommes à la fin de la saison en disputant ce Tour des Flandres, c’est vraiment particulier

Ces classiques flandriennes restent vos courses préférées ?

Oui, ce sont des courses où je peux trouver l’ouverture ou comme c’est le cas ici, travailler efficacement pour un leader. Mais bon, cette année, c’est spécial, forcément. Et comme je suis tombé malade, je ne suis pas forcément au top. J’espère qu’en 2021, on aura une vraie campagne de classiques flandriennes et en attendant, il reste ce Tour des Flandres. Je finirai mercredi avec Bruges-La Panne, si la course a bien lieu. Et la saison sera terminée. J’espère qu’en 2021, on pourra effectuer une saison normale avec des courses de préparation, puis la période des classiques au printemps. Se dire que nous sommes à la fin de saison en disputant ce Tour des Flandres, c’est vraiment particulier.

Malgré tout, vous aurez eu le temps de bien profiter de votre maillot de champion ?

Oui, quand même, il y a eu tellement de belles courses. Même si j’étais en forme, je n’ai pas trouvé d’ouverture. Des fois, ça se passe comme ça. J’étais en forme en Wallonie où je travaillais pour Arnaud (Démare), juste avant le championnat national.

D’ailleurs, que pensez-vous de ses quatre succès d’étape sur le Giro ?

C’est superbe. C’est vraiment un mec qui le mérite. Je me souviens que la saison dernière j’étais avec lui sur le BinckBank Tour et cela ne rigolait pas pour lui à ce moment-là. Il s’est accroché et a beaucoup travaillé. C’est mérité ce qui lui arrive et cela ne me surprend pas. Il est libéré, sans pression. Ça le rend encore plus fort.

À votre avis, il va en gagner combien sur ce Giro ?

Je le vois bien en gagner encore une au minimum. Là, il est au-dessus du lot et il sait en profiter. Dans ces conditions-là, il est imbattable.

Entretien avec Denis Bastien