Engagé dans le contre-la-montre des championnats d’Europe, mercredi en Belgique, Alex Kirsch pense surtout à la course en ligne dimanche malgré un parcours devant favoriser les purs sprinteurs.
Après sa 40e place lors des Jeux olympiques de Paris, Alex Kirsch n’a pas chômé puisqu’il a enchaîné le Tour de Pologne et le Tour d’Allemagne. Et dimanche, il s’est montré actif pour placer au mieux le sprinteur italien de Lidl-Trek, Jonathan Milan, finalement deuxième (derrière Olav Kooij) de la Cyclassics à Hambourg. Le voilà désormais prêt à doubler les épreuves de contre-la-montre et de course en ligne des championnats d’Europe qui se dérouleront à partir de demain entre Heusden-Zolder et Hasselt.
Vous venez de prendre part dimanche à la Cyclassics à Hambourg où on vous a vu travailler pour Jonathan Milan. Dans quelle disposition vous trouvez-vous avant de vous aligner sur les championnats d’Europe ?
Alex Kirsch : Je me suis senti mieux à partir de dimanche. J’avais chuté sur la première étape du Tour de Pologne et depuis, je ne me sentais plus top, j’étais loin des sensations de la semaine précédente aux Jeux olympiques. Et l’enchaînement avec le Tour d’Allemagne n’était peut-être pas la meilleure chose. Mais la motivation était là et cela s’est bien passé. J’ai dû d’abord récupérer un peu et à nouveau, je me sentais bien la semaine dernière. J’étais à nous prêt à faire des efforts et à Hambourg, j’avais de bonnes sensations, donc je suis content avec ça.
Avec le recul, qu’avez-vous retenu des Jeux olympiques ?
C’est déjà loin derrière moi. Dans le cyclisme, on tourne vite la page et j’ai couru pas mal de courses depuis. Dans notre sport, on se concentre sur les prochaines courses. Avec le recul, je retiens l’ambiance et le public. Cela restera un souvenir pour toujours. Quant à ma course, je reste super content de ma préparation et de mon niveau de forme. La course en elle-même était presque parfaite. On avait fait un bon plan et j’ai essayé de faire au mieux. Je me retrouve sur une place (40e) qui n’est pas super, mais qui me convient également. Tout le monde savait que j’étais capable de faire une bonne place, mais il fallait trouver des circonstances très spéciales. Du coup, je ne pouvais pas dire que j’allais finir dans les dix premiers à 100 %. Mais je savais que si je me retrouvais dans ce groupe et que je tentais au bon endroit, j’avais une chance. Mais j’ai raté le bon coup. Je reste quand même content de ma course des JO. Mon résultat n’a rien de spécial, mais cela reste mon niveau du jour.
Passons à ces deux courses des championnats d’Europe…
Je les aborde avec l’envie de bien faire. C’est une chance en plus de réaliser une belle course. J’ai beaucoup apprécié ma participation aux Jeux olympiques avec Jempy (Drucker, l’entraîneur national). Il fait un super boulot. J’avais envie de refaire une course avec lui et ça passe très bien avec mon programme de courses. Peut-être que le parcours est un peu trop plat, on va voir ce que cela donne. Il y aura encore le chrono mercredi. Je vais découvrir. J’ai l’ambition de bien faire, mais sans objectif précis. Je ne sais pas ce que cela va donner dans ces deux épreuves.
Avec le plateau qui s’annonce, il y aura une grande chance que ça arrive au sprint
Que pensez-vous de la sélection masculine élite ?
Je trouve ça sympa. Cela montre les ambitions et l’envie de bien faire de Jempy. Le Luxembourg a six places et il a retenu six coureurs. C’est une chance énorme pour des jeunes de prendre de l’expérience dans un peloton professionnel. Avec Arthur (Kluckers), on sera les deux coureurs plus expérimentés.
Quel regard portez-vous sur le plateau ?
J’ai regardé un peu, comme sur le parcours. C’est compliqué, je ne connais pas bien cette région du Limbourg. Je sais qu’il y aura des virages et des petites bosses. J’ai parlé avec des coéquipiers belges de Lidl-Trek et ils m’ont confirmé que ce n’est pas vraiment dur, mais plutôt réservé aux sprinteurs. Avec le plateau qui s’annonce, il y aura une grande chance que ça arrive au sprint. Il faudra voir. J’espère donc une course ouverte. Car bien sûr, je peux me débrouiller dans un sprint. Mais contre des sprinteurs qui auront un train, ce sera compliqué.
Le Tour de Luxembourg est une course qui me tient à cœur. On sera avec Mads (Pedersen) au départ…
Vous allez essayer de devancer un sprint ?
Je préférerais qu’il y ait des attaques, qu’un groupe parvienne à sortir. Ou alors que la course fatigue des sprinteurs. Ce serait le scénario idéal pour moi.
Après les championnats d’Europe, quel sera votre programme ?
Je ferai le Tour de Luxembourg (18-22 septembre), le Munsterland (3 octobre) et Paris-Tours (6 octobre). Et le Gree-Tour of Guangxi (15-20 octobre). Le Tour de Luxembourg est une course qui me tient à cœur. On sera avec Mads (Pedersen) au départ (en 2016, Mads Pedersen avait déjà participé au Tour de Luxembourg dans l’équipe d’Alex Kirsch, Stölting Service Group…) Je suis très motivé pour ce rendez-vous. Si je peux aider Mads à l’emporter, ou bien briller moi-même, ce serait bien.
Il pourrait venir viser le classement général ?
C’est difficile à dire, mais vu le profil, c’est possible. Pendant le Tour d’Allemagne, on a jeté un œil au parcours et notamment à l’étape de Diekirch (3e étape, le 20 septembre). Je pense que c’est dans ses courses, car c’est beaucoup moins dur que l’an passé avec l’étape de Vianden. On verra bien…