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[Cyclisme] Jempy Drucker : « On aurait dû être dans le coup »


(illustration : Archives Editpress)

Jempy Drucker revient sur le week-end de son équipe BMC, à la fête samedi avec le succès de Greg Van Avermaet, puis mal payée dimanche de ses efforts. Le Luxembourgeois s’est pour sa part senti mieux.

Malgré quatre hommes en tête de course, l’équipe BMC n’a pas su parer les attaques de Stuyven puis de Sagan. Mais heureusement, on retiendra de ce week-end le succès de Greg Van Avermaet, impérial sur le Het Nieuwsblad.

On ne peut comptabiliser avec précision le nombre de kilomètres passés par Jempy Drucker à rouler en tête du groupe des hommes forts qui s’était extirpé de la masse sur les rampes du Quaremont (km 116). Mais toujours est-il qu’on l’a souvent vu cravacher. Pour assurer à ce groupe assez d’avance pour éviter un retour du peloton (piégées les équipes de LottoNL, Cofidis, Direct Énergie et Cannondale se relayaient). Et sur le final après l’attaque de Stuyven (le Belge a filé à 28 km de l’arrivée avant d’être repris peu après par les seuls Sagan, Rowe, Benoot et Trentin…). En vain, certes. Mais le Luxembourgeois de l’équipe BMC, un peu moins fringant la veille, avait retrouvé du peps.

Jempy, on vous a vu beaucoup rouler…

Jempy Drucker : Oui, c’est vrai. Mais j’aurais préféré ne pas le faire sur le final. Cela aurait voulu dire que nous avions un gars dans l’échappée à cinq qui s’est construite. Ce n’était pas le cas et c’est dommage.

C’est une erreur collective?

Je ne sais pas, mais à partir du moment où il y a des attaques sur le final, on doit être là. Sur l’attaque de Stuyven, je ne pouvais pas suivre car j’étais alors dans une position trop avancée. Et puis il était parti en douce. Mais Stuyven a été suivi par d’autres. Qui sont sortis de l’arrière. On aurait dû être dans le coup, mais on n’y était pas. Et puis ensuite, il ne faut pas donner cent mètres à Sagan. On le sait.

Heureusement Kuurne-Bruxelles-Kuurne reste moins important que le Het Nieuwsblad, non?

Oui, mais ça reste une classique. Mais avec Greg (Van Avermaet), Stefan Küng, Silvan Dillier et moi, il y avait moyen de faire mieux.

En tout cas, vous sembliez beaucoup mieux que la veille au Nieuwsblad…

C’est vrai. J’avais été un peu retardé dans la grosse chute. J’avais roulé longtemps en contre pour revenir et presque tout seul. Je suis revenu, mais alors j’étais un peu cuit lorsque dans le Molenberg, (Zdenek) Stybar a fait son effort. Je n’étais pas bien placé et c’était de ma faute. Ensuite, j’ai senti que dans ma préparation, j’ai manqué d’un peu d’intensité. Sur le Tour d’Oman, j’ai roulé beaucoup sur un tempo (NDLR : en tête de peloton derrière les échappés pour protéger le maillot de leader de son coéquipier Ben Hermans) et finalement, j’ai remarqué samedi que je n’avais pas beaucoup d’explosivité. Mais cela allait déjà mieux aujourd’hui (hier). Et puis je me dis aussi que la base est bonne. Et ce week-end de course va me faire du bien. Je retiens que dans le groupe de quinze, avec les hommes forts, j’étais là.

Revenons à samedi et au succès de votre leader, Greg Van Avermaet…

C’est bon pour le moral et en plus il s’agit d’une épreuve World Tour. C’est important de commencer les classiques comme ça. Greg a été très costaud pour battre Sagan.

Sagan, parlez-en.

Il est fort, très fort. Samedi déjà il était sans doute le plus fort, mais pas le plus malin. C’est ce qu’a pensé Greg (Van Avermaet). Bon, il s’est rattrapé aujourd’hui (hier).

Et son look de plus en plus décalé?

Il a son style avec sa chevelure, sa barbe, il paraît nonchalant, mais ne l’est pas vraiment.

Rappelez-nous la suite de votre programme?

Ce sera comme prévu les Strade Bianche samedi puis Tirreno-Adriatico dans la foulée (8-14 mars), la meilleure façon de préparer la suite des classiques flandriennes.

Denis Bastien