[ZLM TOUR] Jempy Drucker qui disputera en fin de saison son deuxième Tour d’Espagne, a terminé dixième de l’épreuve néerlandaise dimanche.
Neuvième, samedi, de la 4e étape, septième dimanche encore, Jempy Drucker termine ce ZLM Tour à la dixième place du classement général final. Cela prouve sa grande forme alors qu’il traîne encore les séquelles de sa terrible chute, à l’arrivée de la 2e étape du Tour de Luxembourg où il fut littéralement balancé contre un poteau par le coureur belge Gaëtan Bille, parfaitement identifié par une photographie édifiante qui a circulé sur Twitter.
the beginning of the end!!lightpole hit me hard yesterday,headaches&dizzyness forced me to quit today #SkodaTour pic.twitter.com/ZfBGZyG7Xx
— jempy drucker (@jempy_drucker) 4 juin 2016
Avant de prolonger sa deuxième partie de la saison avec les championnats nationaux où on le verra doubler chrono et course en ligne, Jempy Drucker va observer une coupure courant juillet afin de préparer la Vuelta qu’il disputera pour la deuxième fois d’affilée et ainsi préparer au mieux les Mondiaux qui se dérouleront en octobre au Qatar…
Quelles ont été vos sensations sur ce ZLM Tour ?
Jempy Drucker : Plutôt bonnes. J’ai fait quelques places d’honneur durant ces cinq jours de course. C’est bien pour le moral.
Un moral qui a été affecté par votre chute, alors que vous portiez le maillot jaune sur le Tour de Luxembourg…
Oui, mais je dirais que la vie continue. Mentalement, ça allait, mais c’est physiquement que j’ai été touché. Mais depuis quelques jours, tout va bien. Je n’ai plus de douleurs sévères au niveau de la nuque comme cela avait été le cas les jours qui ont suivi ma chute. Vu la violence du choc, disons que j’ai eu de la chance. Finalement, c’est passé avec des séances de stretching. Il fallait du temps et la position qu’on tient sur un vélo n’est pas la meilleure qui soit pour soulager les cervicales.
Vous venez de disputer le ZLM Tour en compagnie de Gaëtan Bille, le coureur en cause dans votre chute. Est-il venu s’expliquer ?
Non, je n’ai pas eu la moindre excuse de sa part. Moi, si je fais tomber quelqu’un, c’est mon premier réflexe d’après-course. Je suis le premier étonné, surtout que nous sommes souvent appelés à nous revoir et à disputer les mêmes courses. C’est ainsi.
Si on regarde vos résultats sur ce ZLM Tour, on s’aperçoit donc que la forme est là…
Oui, j’étais dans une très bonne condition au moment du Tour de Luxembourg et deux semaines plus tard, j’ai encore de très bonnes jambes. Bon, le ZLM Tour, ce n’est pas toujours évident. Les routes néerlandaises sont telles que parfois, c’est un peu kamikaze. Mais je suis content de m’y être placé et surtout d’avoir été présent samedi dans l’étape dure. Je passe bien les bosses.
Cela va vous permettre de jouer un rôle le week-end prochain sur le championnat national ?
Je vais d’abord disputer le contre-la-montre, vendredi. Et puis on pensera à la course en ligne. Mais comme chaque année, c’est toujours difficile de prévoir quoi que ce soit. C’est une course spéciale, le championnat. On verra bien, je ne m’affole pas.
Quelle sera la suite de votre saison ?
Après le championnat, je vais couper durant le mois de juillet. Puis je défendrai ma victoire de l’an passé à Londres (NDLR : la London Classic, prévue le 31 juillet s’appelle désormais le Grand Prix de Londres), puis j’enchaînerai avec le Tour de Burgos (2-6 août) avant de prendre part à ma deuxième Vuelta (20 août-11 septembre). Je viens de l’apprendre.
Cela vous ravit ?
Oui, j’avais bien aimé disputé mon premier grand Tour l’an passé. J’avais eu un bon ressenti et fait quelques bons résultats, comme cette troisième place dans la dernière étape à Madrid. Je serai heureux d’y retourner. Ce sera bien pour préparer les Mondiaux du Qatar en toute fin de saison…
Entretien avec Denis Bastien