Pour sa première course sous ses nouvelles couleurs, Jempy Drucker (Cofidis) a fait son job pour permettre à son coéquipier Christophe Laporte d’aller chercher la victoire.
C’est ce qu’on appelle une entame idéale. À l’instar d’un Ben Gastauer, qui avait effectué un gros boulot pour permettre à Aurélien Paret-Peintre de s’imposer sur le GP de la Marseillaise, dimanche, Jempy Drucker a lui également largement contribué à la victoire de Christophe Laporte, à l’occasion de la première étape de la 51e Étoile de Bessèges, une boucle de 141 km autour de Bellegarde.
Tout s’est joué dans la dernière bosse, la côte de la Tour de la Madone, une montée sèche de 600 m pouvant atteindre les 10% de dénivelé. Il fallait mettre son leader dans les meilleures dispositions avant l’entame de cette dernière difficulté, ce que Jempy Drucker a fait en ne comptant pas ses efforts, comme à son habitude : « La journée était plutôt tranquille à part les 20 derniers km. On a essayé de rouler devant et de bien placer Christophe pour la dernière bosse. Tout s’est bien passé », résume le néo-coureur de la Cofidis, qui a vu avec bonheur son leader s’arracher pour prendre le meilleur sur Nacer Bouhanni (Arkea-Samsic) et Mads Pedersen (Trek). « C’est important pour une équipe française de remporter des courses en France. Ça fait du bien à tout le monde. »
Son travail, ainsi que celui du Belge Pit Allegaert, a d’ailleurs été salué dans un tweet par son équipe, ainsi : «Qu’est-ce que ça fait du bien de voir ces images! Dans le dernier km, @pietallegaert et @jempy_drucker notamment ont été énormes!» Et ce n’est que le début : « C’était OK pour une reprise. Mais je manque encore de rythme. Ça va venir au fil des courses. » Christophe Laporte est donc le premier leader de l’épreuve.
Qu’est ce que ça fait du bien de voir ces images ! Dans le dernier km, @pietallegaert et @jempy_drucker notamment ont été énormes ! #etoiledebesseges pic.twitter.com/dmZ5sm4prI
— Team Cofidis (@TeamCOFIDIS) February 3, 2021
Gros boulot de Kirsch pour Pedersen
Le Varois de 28 ans, qui n’était plus venu sur l’Étoile de Bessèges depuis 2019, année où il avait remporté deux étapes et le classement général final, savourait : « Depuis cet hiver, je suis très motivé, surtout après une année 2020 pas terrible. C’est le genre d’arrivée que j’apprécie et c’est une course que j’aime aussi », a expliqué le routier-sprinteur, à l’aise dans les arrivées en montée.
Jempy Drucker n’est pas le seul Luxembourgeois à s’être mis en évidence lors de cette première étape. En effet, dans la dernière bosse, Alex Kirsch (Trek) a effectué un énorme boulot pour le Danois Mads Pedersen. Et la troisième place de l’ancien champion du monde ne satisfait pas complètement le compétiteur luxembourgeois : « On est venu avec une équipe qui pourrait être au départ du Tour de France. Donc on a l’ambition de jouer la victoire tous les jours» , indique-t-il. Et d’analyser sa performance : «C’était une étape sans vent, toute plate, donc tout le monde se sent bien. Maintenant, j’ai senti que j’avais de la puissance sinon je n’aurais pas été devant. J’avais une certaine pression avec ce rôle de poisson pilote car il faut tout le temps faire du bon boulot. En tout cas, physiquement, je me sentais très bien. » Moins de réussite pour le troisième et dernier coureur grand-ducal présent sur la course. En effet, Ivan Centrone (Xellis Roubaix Lille Métropole) est allé à terre : « J’ai bien mal mais rien de cassé ».
À noter que cette première étape en Terre d’Argence a été marquée dès le départ par le forfait de l’équipe Sport Vlaanderen-Baloise. La formation belge a en effet enregistré un cas positif de Covid mardi soir au sein de son encadrement et a préféré jeter l’éponge par précaution. Aujourd’hui, la deuxième étape ne propose pas plus de relief. Elle relie Saint-Geniès-de-Malgoirès à La Calmette sur 153,8 kilomètres.
Denis Bastien