Le Luxembourgeois Ivan Centrone (Roubaix) promet de faire étalage de ses qualités sur le Tour de l’Ain.
Son début de saison, en compagnie des professionnels, avait été si prometteur avec l’enchaînement Tour de La Provence et Tour des Alpes-Maritimes et du Var comme lors du très plat Grand Prix Monséré en Belgique, qu’on est resté avec cette idée ferme qu’Ivan Centrone allait pouvoir montrer tout son talent. Le coronavirus et le confinement sont passés par là. Mais avec son équipe française de 3e division, Natura4Ever – Roubaix Lille Métropole, qui lui permet d’être au départ de plusieurs épreuves de renom, dont ce Tour de l’Ain, Ivan Centrone (24 ans) a la possibilité de montrer sa valeur. «Je veux saisir ma chance», nous répétait-il au moment de cet entretien d’avant-course.
Comment abordez-vous ce Tour de l’Ain ?
Je suis prêt, plus que prêt. Je ne peux plus attendre, j’ai hâte. Il a fait beau, les possibilités de s’entraîner sont énormes. Là, je suis prêt à saisir mes opportunités. Fin juin, on était dans le nord de la France pour un bloc d’entraînement de sept jours. Cela s’est très bien passé. Et voici une semaine, je me trouvais en stage personnel avec mon copain Tom Thill (NDLR : le coureur de l’équipe continentale canadienne XSpeed United Continental). On a bien roulé du côté d’Annecy, pas loin du parcours du Tour de l’Ain.
Vous êtes allé reconnaître des étapes ?
Non. Au début, je voulais y aller mais les possibilités autour d’Annecy étaient si grandes que nous sommes restés sur place.
Parlez-nous de ce Tour de l’Ain que vous allez disputer ?
Vous avez vu le plateau, je crois qu’on retrouve au départ les cinq derniers vainqueurs du Tour. Les Froome, Bernal, Thomas. Si vous ajoutez les Roglic, Dumoulin, Quintana, Pinot, Mollema et les autres, c’est un très gros plateau. Évidemment, moi, je n’ai pas disputé une course avec de tels grands noms. Ce sera un bon test pour moi, car je pense que j’ai beaucoup progressé ces derniers mois.
Une bonne course pour vous ce serait quoi ?
Une bonne course de ma part, ce sera de terminer aux alentours de la 40e place. Si je m’approche de la 30e place, alors je serai très heureux. La deuxième et la troisième étape seront décisives. Je veux essayer de m’accrocher un max! Pour notre équipe, hormis les échappées, le maximum qu’on puisse faire c’est de s’accrocher. Je ne sais pas encore ce qu’on décidera en équipe. Moi, c’est ma course de reprise et je compte sur la première étape pour me remettre dans le rythme après cinq mois d’interruption.
Qu’en est-il de votre équipe ?
On a des bons coureurs pour ce type de parcours comme Thibault Ferasse et Mathias De Witte. Thibault s’était longtemps accroché à la roue des meilleurs pros dans le Tour du Haut-Var. On a du matériel. Personnellement, j’ai hâte de voir où j’en suis.
On imagine que jamais vous n’avez roulé autant à l’entraînement ?
Mon mois de juin a été mon mois record au niveau du volume, juillet a été un gros mois également. Jamais je n’avais roulé autant. Je suis content de mon travail. Je pense avoir beaucoup progressé. Pour le moment, je reste à 65 kilos mais j’ai pris beaucoup de muscle, je devrais perdre un peu avec les courses.
Entretien avec Denis Bastien