Le Luxembourgeois repartira en 2021 avec son équipe française.
Ivan Centrone (25 ans) savait depuis quelques jours déjà qu’il prolongerait avec son équipe continentale (3e division) qui s’appellera Xelliss – Roubaix Lille Métropole (CT). Sa saison a été courte mais assez indicative pour confirmer qu’il avait bien sa place chez les pros où, en 2021, il espère pouvoir continuer à progresser.
Vous avez une bonne nouvelle ?
Ivan Centrone : Oui, je vais prolonger pour 2021 avec mon équipe de Roubaix, qui s’appellera Xelliss – Roubaix Lille Métropole, puisque Natura4Ever cède la place à Xelliss, qui est aussi une entreprise de monsieur Masson. Je pense que malgré les circonstances et une saison chamboulée par le Covid-19, je suis parvenu à démontrer de belles choses. Tout le monde a galéré cette année pour performer. Ce n’était évident pour personne, de rester aussi longtemps sans courir. Et lorsque nous avons repris, tout est reparti à cent à l’heure. Malgré tout, je pense avoir fait de belles choses et je suis vraiment content de repartir avec Roubaix.
Que retiendrez-vous de votre saison ?
Que c’était ma première saison professionnelle (NDLR : en France, les équipes continentales sont considérées comme des équipes professionnelles de première et deuxième divisions) et que c’était ma meilleure saison jusque-là. J’ai eu le sentiment, malgré ce drôle de programme dû à l’épidémie, que jamais je n’avais eu de telles jambes. Du coup, je me pose souvent la question de ce qui se serait passé si le coronavirus n’avait pas tout bouleversé. La réponse, c’est que j’ai bien performé quand même. J’ai donc été lancé dans la bonne direction.
Dégagez-vous un moment fort ?
Oui, lorsque je termine douzième de Paris-Camembert. Je me sentais fort à ce moment-là de la saison (NDLR : le 22 septembre). Je n’avais jamais eu de telles jambes. Je suis parvenu à me placer au sprint, ce qui n’est pas ma spécialité. Il s’agissait d’une Coupe de France et j’ai su représenter l’équipe alors que mes coéquipiers avaient eu la poisse. Toute ma fin de saison avait été solide.
Les saisons précédentes, vous sembliez éprouver des difficultés pour vous placer dans le peloton. Manifestement, ce n’est plus le cas…
En effet, cette année, j’ai su désactiver ma tête dans les moments chauds où avant j’avais peur. C’est ce qui m’a permis de faire des sprints. C’était mon faible avant. Je suis content de cette évolution et j’ai franchi un cap. De ce point de vue, la saison prochaine s’annonce très bien. Je suis très motivé!
Vous avez une idée de ce à quoi va ressembler votre équipe ?
On va repartir à dix coureurs, au lieu de douze pour cette saison. L’équipe reste stable. Elle travaille sur les stages d’automne et hivernaux. On va voir si on peut se voir en décembre et en janvier, mais tout dépendra de la situation sanitaire. On a eu de la chance de pouvoir courir comme on l’a fait en fin de saison. On a remarqué aussi que les cyclistes n’étaient pas du genre à beaucoup sortir et on a vu que dans les courses le principe de bulles était respecté. On pensait que la saison pouvait s’arrêter après le Tour de France et, tant mieux, ça n’a pas été le cas. Donc, j’espère qu’on pourra bien repartir en 2021.
Entretien avec Denis Bastien