Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Luxembourgeois a profité de la 4e étape pour se rapprocher du maillot rose dont s’est emparé, mardi, Tom Dumoulin. Bob Jungels a de toute évidence de bonnes jambes en ce début de Tour d’Italie.
J’ai essayé de conserver le maillot rose car ce n’était pas une étape de montagne. Mais quand j’ai vu le final, j’ai vite compris que ce ne serait pas possible. » Marcel Kittel n’était pas en mesure, mardi, de conserver son fauteuil de leader. Le sprinter allemand de la formation Etixx, qui a vu Tom Dumoulin lui subtiliser le maillot rose, pouvait néanmoins se consoler en se disant que Bob Jungels, son équipier, pointe à 20 secondes du Néerlandais et s’est emparé du maillot blanc de meilleur jeune.
Cette distinction, ce n’est pas forcément ce que visait prioritairement le Luxembourgeois qui, dans le final de cette 4 e étape – la première arrivant sur le sol italien – avait pour mission d’emmener le plus loin possible Gianluca Brambilla, mais l’Italien n’est pas parvenu à combler l’écart qui le séparait du vainqueur du jour, Diego Ulissi.
Si la formation Etixx a donc perdu le maillot rose et n’est pas parvenue à accrocher la victoire d’étape, la position de Bob Jungels réjouit évidemment toute l’équipe belge qui a vécu une journée éprouvante, puisque celle-ci a d’abord dû rouler derrière une échappée composée de quatre coureurs – Nicola Boem (Bardiani-CSF), Matthias Brändle (IAM Cycling), Matej Mohoric (Lampre-Merida) et Joey Rosskopf (BMC) – avant de devoir aider Marcel Kittel en difficulté lors de la première ascension de la journée suite au rythme imprimé par les formations Astana et Movistar.
Le maillot rose lors du contre-la-montre?
La décision se fera dans la montée de la Via del Fortino (1 700 m à une pente moyenne de 7,7 % et avec des passages à 18 %) où Diego Ulissi (Lampre-Merida) passa au sommet avec une vingtaine de secondes d’avance qui lui permit de résister au retour de Tom Dumoulin et de s’imposer.
Bob Jungels, lui, est évidemment satisfait de prendre la tête du classement du meilleur jeune. Mais il ne cache pas son ambition de s’emparer de celui de leader : « Je veux garder ce maillot blanc. Pour le maillot rose, j’essaierai de le prendre lors du contre-la-montre, mais devant moi, c’est Tom Dumoulin. » Une mission n’ayant rien d’une sinécure puisque le Néerlandais est un spécialiste de l’effort en solitaire, comme en témoigne son titre de champion national de la spécialité en 2014, mais aussi son succès lors du prologue de ce Giro à Apeldoorn (9,8 km).
Pour son premier grand Tour sous les couleurs de la formation Etixx, Bob Jungels a d’ores et déjà frappé un grand coup. « Être en blanc, c’est un grand moment pour moi. » Un moment qu’il espère évidemment faire durer le plus longtemps possible.
Charles Michel
Bob Jungels a profité de la première étape arrivant sur le sol italien pour s’emparer de la deuxième place du classement général, mais aussi du maillot blanc de meilleur jeune. Un tricot qu’il espère sans doute remporter. Comme Andy Schleck en 2007. (photo Etixx / Tim de Waele)
