De retour au Luxembourg après le Tour de Suisse, Kevin Geniets va s’efforcer de récupérer avant de se plonger dans les championnats nationaux de contre-la-montre vendredi, puis en course en ligne dimanche.
Il s’était fixé comme ambition de découvrir le haut niveau mondial en participant à la première épreuve World Tour de sa jeune carrière. Il comptait travailler pour ses leaders. Il l’a fait. Il espérait intégrer une échappée au long cours, il l’a fait avec brio. Bref, Kevin Geniets retire «beaucoup de positif».
Il le confesse après coup, Kevin Geniets était impressionné au moment de se lancer dans ce Tour de Suisse. «C’était une super expérience, assure-t-il au lendemain de l’arrivée. D’abord de me retrouver dans ce peloton avec plusieurs champions. Et de me rendre compte que je pouvais bien faire. Je me suis éclaté dans l’étape où je me suis retrouvé échappé (6eétape, jeudi dernier). Et j’ai fait deux chronos corrects (30e de la première étape et 27e de la 8e étape). Cela m’a fait du bien car je me suis rendu compte que c’était accessible.»
« Profiter de cet élan »
Place à la récupération, donc, pour Kevin Geniets, qui espère capitaliser ses progrès enregistrés sur ce Tour de Suisse. Car il vient concrètement de passer un cap. On lui rappelle que l’an passé, à pareille époque, il souffrait d’une mononucléose. Et dire qu’il n’était même pas parvenu à monter sur le podium du chrono espoirs lors des championnats nationaux (il avait terminé sixième)…
«Oui, c’est énorme de voir comment ça peut évoluer. Je me suis soigné et les problèmes se sont éloignés. Il faut dire également que je n’ai jamais autant travaillé. Même lorsque ça n’allait pas, l’an passé, j’ai continué de bosser. Et j’ai cherché également à comprendre ce qui n’allait pas. C’est cette détermination qui m’a permis de repartir», explique le coureur, aujourd’hui entraîné par Julien Pinot (entraîneur de l’équipe Groupama-FDJ et frère de Thibaut).
«Le sport, c’est comme ça, il faut profiter de ces moments pour progresser. Maintenant, j’espère profiter de cet élan. Mais aujourd’hui, je ne suis pas beaucoup plus fort qu’avant sur un test de 20minutes. Mais par contre, grâce à mes premières courses pros, essentiellement des manches de Coupe de France, j’ai clairement passé un cap. Je suis capable de reproduire les mêmes valeurs au fil des jours. C’est en cela que j’ai progressé, comme je viens de le constater sur le Tour de Suisse, même si, comme beaucoup de coureurs, j’ai souffert dans la dernière étape qui était terrible.»
Vendredi, il va s’aligner sur les championnats nationaux de contre-la-montre. Et dimanche, il sera question de la course en ligne. «Au début, je n’étais pas chaud pour m’aligner dans le chrono. Si je récupère bien, je peux bien faire. Pareil dimanche, je pense que je peux jouer un rôle. Il faudra voir comment la course se passe avec Ben (Gastauer, issu du même club, le LP Schifflange). Mais je ne veux pas me mettre trop de pression là-dessus. Cela fait plaisir de courir au pays.»
Denis Bastien