Le Belge Greg Van Avermaet (BMC) a ajouté une ligne de prestige à son palmarès en remportant dimanche Gand-Wevelgem, démontrant qu’il sera l’un des grands favoris du Tour des Flandres dans une semaine.
Au terme de la course de 249 km, le champion olympique âgé de 31 ans a devancé au sprint son compagnon d’échappée et compatriote Jens Keukeleire (Orica). Il succède au Slovaque Peter Sagan (Bora), qui a échoué à la 3e place, à quelques secondes seulement du vainqueur. Le champion du monde en titre précède le Néerlandais Niki Terpstra, l’Allemand John Degenkolb et le Belge Tom Boonen.
Les candidats à la victoire au « Ronde » dimanche prochain sont donc au rendez-vous. En jambes. Et le grand favori se nomme Van Avermaet. « Je ne peux plus le cacher, je serai sans doute l’homme à battre, le favori », a-t-il déclaré après sa 3e victoire majeure en ce début de saison. Car avant Gand-Wevelgem, le leader de la BMC avait déjà remporté le circuit Het Nieuwsblad début mars et le Grand Prix de l’E3 vendredi.
En tête du World Tour
La victoire de « Golden » Greg ne doit rien à personne. Il a déclenché les hostilités en attaquant dans le Mont Kemmel à 35 kilomètres de la ligne. Dans un premier temps, seul Sagan, impressionnant d’aisance, a réussi à s’accrocher. Prélude, peut-être, au duel annoncé au Tour des Flandres entre les deux hommes. Trois autres coureurs (Keukeleire, Tersptra et le Danois S.K. Andersen) se sont accrochés avant d’être distancés sur une nouvelle attaque du futur vainqueur.
Sagan a bien tenté de revenir mais il n’a pas reçu l’aide de ses compagnons d’échappée : « Tersptra a plus roulé pour me faire perdre la course plutôt que de tenter de la gagner lui », a lâché le Slovaque, visiblement dépité sur la ligne d’arrivée. Van Avermaet conforte en outre sa place en tête du classement World Tour. « Je ne pensais pas réussir à gagner cette course davantage taillée pour les purs sprinters, a expliqué le Flamand. J’ai été audacieux et la suite de la course a été un scénario idéal pour moi. Sagan a laissé tomber quand il a vu qu’il ne recevait pas d’aide. Lors du sprint, avec le vent de face, il fallait se lancer au bon moment. Tout fut parfait. »
Le Quotidien/AFP