Le Mondorfois prend ce samedi le départ du Tour de Suisse (11-19 juin) pour retrouver sa place dans le peloton et retrouver le rythme. Dans l’optique du Tour de France. Revenu à la compétition jeudi à Gippingen, Frank Schleck explique qu’il a juste besoin de retrouver la compétition pour reprendre confiance en lui.
Il venait juste d’assister à la démonstration de Chris Froome dans le Dauphiné. « Il n’y a pas eu de grands écarts, mais il marche très, très fort, il était costaud, très costaud », a apprécié le Mondorfois de l’équipe Trek, devant son poste de télévision. À partir de ce samedi, ce sera à son tour de se lancer dans le Tour de Suisse, dont il est devenu familier puisqu’il n’a jamais participé au Dauphiné.
Le Quotidien : Vous êtes de retour à la compétition après une longue période d’entraînement qui a suivi votre convalescence après votre triple fracture de la clavicule survenue dans la Flèche Wallonne. Sur ce Tour de Suisse, vous penserez au Tour de France?
Frank Schleck : Encore un mois et nous y serons, oui. Je vais essayer de revenir tranquillement à la compétition. Je n’aurai aucun objectif pour le classement général dans ce Tour de Suisse où je vais surtout m’efforcer de reprendre place dans le peloton, tout simplement de reprendre confiance et bien sûr le rythme de la compétition. Je vais essayer de me préparer au mieux et on fera le point après. De toute façon, sur le prochain Tour de France, normalement, j’y serai avec l’objectif de viser des étapes. Le classement général, c’est Bauke Mollema qui s’en chargera. Nous n’aurons pas une grande pression, ce ne sera pas à nous de faire la course.
Votre rétablissement a-t-il été plus long que prévu?
C’était long, mais ma clavicule était abîmée. J’ai une grande plaque, de grandes vis. L’opération s’est bien passée, mais c’était délicat vu ma blessure. Je ressens encore quelques petites douleurs mais rien d’anormal.
Finalement, vous pourriez bénéficier d’un peu de fraîcheur en juillet…
C’est le côté positif de cette triple fracture. Lorsque j’ai été rétabli, je suis parti pour un stage de deux semaines en Sierra Nevada. Puis avec Bauke (Mollema) on a enchaîné avec cinq jours de reconnaissance des étapes du Tour dans les Alpes.
Un stage en altitude, c’est devenu obligatoire pour préparer un grand Tour?
On retrouve là-bas beaucoup d’athlètes et de nageurs. Pas que des cyclistes, donc. C’est vrai que c’est particulier, il faut s’habituer à la solitude. Moi, avec la chute, j’avais passé beaucoup de temps à la maison, donc j’étais prêt mentalement. Je viens de passer beaucoup de temps à l’entraînement. Il est temps de reprendre la compétition.
Sur ce Tour de Suisse, vous comptez vous tester?
On verra comment je me sens au fil des jours. L’étape de Sölden est très dure. Nous arrivons à 2 800 mètres. Nous l’avions empruntée pour la première fois l’an passé. Pour le reste, il s’agit d’une course World Tour donc on sait qu’on va souffrir. Moi, je compte y aller progressivement, sans stress. Le prologue du samedi, je le ferai tranquillement (rires) .
Votre équipe espère quoi sur ce Tour de Suisse?
Fabian Cancellara vise un succès dans le prologue de son dernier Tour de Suisse. Il est évidemment très motivé. Pour le général, nous n’avons personne, mais un coureur comme Peter Stetina peut bien marcher.
Denis Bastien